"A moyen terme, nous restons sereins et optimistes, nos marchés resteront tirés par les trois grands vecteurs de croissance que sont le développement de l'urbanisation, les déplacements des biens et des personnes, et la production transports et l'optimisation énergétique", a déclaré Xavier Huillard, PDG de Vinci, lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe.
En dépit de cet optimisme, M. Huillard s'est montré une fois de plus prudent pour l'année en cours, estimant que l'activité en France pourrait être "en légère baisse sur certains segments de marchés" en 2013, notamment celui des collectivités locales.
"L'année 2012 s'annonçait difficile et finalement nous l'avons traversée avec rigueur et discipline tout en continuant à développer notre modèle (...). 2013 s'annonce également sans doute pas facile", a-t-il ajouté.
Parmi les facteurs de ralentissement, le groupe anticipe notamment une possible "baisse du trafic" en 2013 sur ses concessions d'autoroutes, liée à la conjoncture économique morose, mais il s'est félicité du "très bon niveau" du carnet de commandes de sa branche travaux, tant en France qu'à l'étranger.
Pour soutenir son activité, Vinci entend "privilégier les marges sur les volumes", accroître les synergies entre ses différents métiers, et poursuivre son développement à l'international.
Le groupe a confirmé ses prévisions pour cette année, tablant sur "une stabilisation" de son chiffre d'affaires avant la prise en compte d'Ana (gestionnaire aéroportuaire portugais, NDLR) et de nouvelles acquisitions.
En remportant fin décembre la privatisation des dix aéroports portugais, Vinci a donné un coup d'accélérateur à sa stratégie de développement dans la gestion des aéroports à l'international, où sa présence se limitait jusqu'ici au seul Cambodge.
"Cette acquisition n'est pas encore faite, elle devrait se faire dans les prochains mois après obtention des différentes autorisations pour lesquelles nous n'anticipons pas de difficultés majeures", a poursuivi M. Huillard, qui s'est dit confiant quant à l'obtention des autorisation nécessaires.
Au terme de cette opération pour laquelle il a déboursé 3,08 milliards d'euros, Vinci gérera 23 aéroports, représentant un trafic 40 millions de passagers par an, pour un chiffre d'affaires annuel "d'environ 600 millions d'euros" et un Ebitda de près de 270 millions d'euros.
En 2012, Vinci a dégagé un bénéfice net de 1,917 milliard d'euros, en hausse de 0,7%, tandis que le chiffre d'affaires s'est établi à 38,634 milliards d'euros, en progression de 4,5%.
Source : batirama.com / AFP