Une œuvre d’art pour chaque projet immobilier à Montpellier

La ville de Montpellier vue en hauteur

C’est une première en France : pour investir dans la ville de Montpellier, les promoteurs immobiliers doivent intégrer une œuvre d’art originale à chaque projet, ainsi qu’en a décidé la métropole de Montpellier.




Le Copaqo - Comité d'orientation et de pilotage artistique pour la qualité des oeuvres, est un nouveau comité officiellement lancé le 15 novembre par la Métropole de Montpellier. Constitué d'une vingtaine de personnes, le Copaqo sera chargé du pilotage artistique et du choix des oeuvres d'arts qui seront intégrés à chaque nouveau projet immobilier de la ville.

 

"Il s'agit d'une première en France, mais je pense que nous serons rapidement copiés", s'est réjoui lors de la présentation des premières oeuvres sélectionnées Numa Hambursin, qui dirige le Copaqo.

 

Dans le sud de la France, Montpellier voit sa population de 500.000 habitants augmenter régulièrement. En février 2022, lors de l'attribution de 100 lots pour la construction de 8.000 logements, une clause a été ajoutée au cahier des charges des promoteurs : celle d'y intégrer une oeuvre d'art. Cette clause concerne désormais l'ensemble des projets immobiliers, sociaux ou accessibles à tous, développés sur le territoire de la métropole, a précisé Antoine Coste, porte-parole d'Altémed, groupe public réunissant les métiers de l'aménagement, du logement social et de l'énergie sur la métropole de Montpellier. L'oeuvre en question devra être validée par le Copaqo, qu'il s'agisse d'une sculpture, de "street art", d'une fresque ou d'une "installation".

 

L'intérêt d'un comité dédié, composé en partie d'experts en art contemporain, d'architectes, d'urbanistes et de représentants du secteur immobilier, est d'éviter les erreurs d'attribution et de s'assurer de varier les artistes et les styles sélectionnés".

 

1% de la valeur foncière dédié à l'art, minimum 10.000 €

 

Le budget alloué à chaque oeuvre doit être d'au minimum 1% de la valeur de la charge foncière du lot (coût du terrain, viabilisation, etc.), avec un plancher minimum de 10.000 euros. Les oeuvres resteront dans les collections publiques de la métropole. D'ici à 2026, une centaine d'oeuvres, dont certaines seront visibles de l'espace public et d'autres installées dans les espaces communs des immeubles, devraient être validées et lancées, correspondant à un investissement de plusieurs centaines de millions d'euros.

 

De nouveaux talents et des artistes nationaux ou internationaux confirmés

 

"Actuellement, la vingtaine de projets validés vont de 15.000 à plus de 100.000 euros, avec une répartition équitable entre des oeuvres proposées par des artistes jeunes et des talents confirmés, et entre ceux présents localement et ceux actifs au niveaux national et international", a précisé le directeur du Mo.Co. On peut citer une installation d'Elisa Fantozzi, faite d'une chaise longue à laquelle sont accrochés des ballons multicolores, qui sera installée aux abords d'un immeuble construit par les promoteurs Kaufman & Broad/Pégase Immobilier dans le nouveau quartier de Port Marianne ou une fontaine d'Hélène Delprat, choisie par les promoteurs FDI/Opalia, également à Port Marianne.

 



Source : batirama.com & AFP / Photo de Montpellier vue en hauteur © Emilie Wood

 

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