Photovoltaïque : la France se maintient en 2012

Photovoltaïque : la France se maintient en 2012

Après une année 2011 euphorique, le marché du photovoltaïque de l’Union Européenne en 2012 a rencontré une baisse de 25%. La France tire néanmoins son épingle du jeu et arrive à se maintenir de peu.





Durant l’année 2012 et selon EurObserv’ER, la puissance nouvellement connectée dans l’Union européenne a atteint 16 520 MWc en 2012, soit une baisse de 25% par rapport à 2011.

 

Ainsi, la puissance cumulée du parc de l’Union européenne s’établit à 68 647,2 MWc fin 2012, ce qui porte la puissance photovoltaïque par habitant à 136,3 Wc.

 

Cette puissance additionnelle se traduit par une augmentation de la production d’électricité solaire, qui atteint 68,1 TWh en 2012, soit une hausse de 50,1% par rapport à 2011. «Son niveau de production a même été multiplié par trois par rapport à 2010», souligne l’organisme.

 

Le solaire représente désormais plus de 2% de l’électricité consommée dans l’Union européenne.

 

En France, un GWc solaire de plus installé

 

Quant à la France, elle a maintenu de peu, son statut de marché ayant un seuil supérieur au GWc.

 

Ce statut s’explique grâce à la mise en service de centrales de grande puissance telles que celles de Crucey-Villages en Eure-et-Loire (60 MWc) et de Toul-Rosières en Meurthe-et-Moselle (115 MWc). «Cette dernière fait partie des dix centrales terrestres photovoltaïques les plus puissantes au monde», note EurObserv’ER.

 

Ainsi, la France a connecté au réseau 1079 MWc durant l’année 2012. Le parc photovoltaïque raccordé à ce réseau atteint une puissance de 4003 MWc, et ce malgré un fort ralentissement du nombre d’installations en fin d’année.

 

En effet, seuls 75 MWc ont été raccordés au dernier trimestre, soit le plus faible niveau de raccordement pour un 4ème trimestre depuis 2008.

 

De nouvelles mesures de relance

 

Afin de redresser le marché, le gouvernement a pris de nouvelles dispositions, à travers deux nouveaux arrêtés datés du 7 janvier 2013. Le premier concerne une modification du système de tarif d’achat et le second, une bonification des tarifs de 5 à 10% pour les modules ayant un contenu européen.

 

Les principales mesures de l’arrêté modificatif concernent l’annulation de la distinction par l’usage (habitation, enseignement ou santé, centrales au sol).

 

Aujourd’hui, il ne reste donc que 3 tarifs : le tarif T1 correspondant à une intégration complète, le tarif T4 (décomposé en deux gammes de puissance, ≤36 KWc et entre 36 et 100 KWc) qui correspond à une intégration simplifiée, et le tarif T5 pour les installations jusqu’à 12 MWc.

 

Concrètement, au mois de février 2013, le tarif T1 variait, en fonction de la bonification, de 31,59 c€/KWh à 34,75 c€/KWh, le tarif T4 entre 17,27 c€/KWh et 19,99 c€/KWh, et le T5 entre 8,18 c€/KWh et 9 c€/KWh.

 

Cet arrêté a aussi introduit une revalorisation de 5% des tarifs pour les installations en intégration simplifiée au bâti, une diminution du tarif pour les installations non intégrées au bâti et un plafonnement de la baisse des tarifs d’achat à 20% par an.

 

Les tarifs seront toujours revus chaque trimestre, mais les volumes des tranches définissant les baisses trimestrielles sont multipliés par deux, passant de 65 à 130 MWc.

 

L’autre arrêté prévoit une majoration des tarifs de 5% si «toutes les étapes du processus de transformation des plaquettes de silicium aux cellules des modules photovoltaïques de l’installation ont été réalisées sur un site de production installé au sein de l’Espace économique européen» ou si «toutes les opérations de soudage, d’assemblage et de lamination des cellules et des tests électriques des modules photovoltaïques de l’installation ont été réalisées sur un site de production installé au sein de l’Espace économique européen».

 

Marché mondial à l’équilibre

 

Dans le monde, le niveau du marché est globalement resté stable avec 30 GWc installés, soit à peu près le même niveau d’installation qu’en 2011, maintenu par la montée en puissance des marchés chinois (environ 4,5 GWc installés en 2012) et américain avec 3,3 GWc installés en 2012.

 

Le premier souhaite devenir le 1er marché mondial avec un objectif de 10 GWc en 2013 et le second est en plein essor prévoyant un marché d’au moins 4 300 MWc, soit +29% par rapport à 2012.

 

Ainsi, pour 2013, certains analystes estiment que le marché mondial devrait continuer à augmenter avec 34,5 GWc en 2013 contre un niveau d’installation compris entre 30 et 32 GWc en 2012 (sources de l’Agence SeeNews).

 

 

Source : batirama.com

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