"Il est impératif d'organiser (...) la destruction des cités construites dans les années 55 à 70 et leur remplacement par un habitat de taille et d'esthétique traditionnelles", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse sur le thème du logement.
Selon elle, le caractère traditionnel de ces nouveaux logements dépend de "la culture de la région". "Vous n'allez pas mettre une maison alsacienne en Bretagne, une maison bretonne en Provence et une maison provençale en Alsace", a-t-elle détaillé.
"Il y a des municipalités qui sont exigeantes, (...) qui déterminent en conseil municipal un cahier des charges qui permet de respecter (...) une unité esthétique dans les villes en fonction de l'architecture traditionnelle des régions françaises", a-t-elle poursuivi.
"En Seine-Saint-Denis, il y a moins de culture architecturale que dans d'autres régions", a cependant ajouté Marine Le Pen en réponse à une question sur l'architecture traditionnelle de ce département, le plus pauvre de France et qui concentre de nombreuses cités.
"Mais on peut déjà éviter (...) de donner à la Seine-Saint-Denis une architecture traditionnelle de bétonnage, parce qu'en fait, c'est ça le problème", a-t-elle dit.
Source : batirama.com / AFP
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Ce que Madame Le Pen évoque comme "architecture traditionnelle" correspond en fait à des modes de construction et des principes économiques du passé. Cela aboutirait aujourd'hui à construire du "faux vieux", ce qui est encore pire du point de vue culturel et patrimonial que les cités qu'elle souhaite remplacer. Ce qu'il faudrait, c'est ré-inventer notre identité dans l'architecture contemporaine, comme savent le faire tous les architectes du monde entier, ce que ne savent pas faire les architectes français.