Venus de toute la France, les manifestants (12.000 selon la préfecture, 40.000 selon les organisateurs) ont encerclé sur 25 km le site où doivent être construites les deux pistes et l'aérogare prévues dans le projet de transfert de l'aéroport de Nantes vers Notre-Dame-des-Landes, et où entre 100 et 300 militants anticapitalistes ont élu domicile depuis l'automne dans des cabanes pour empêcher le début des travaux.
Des représentants du mouvement écologiste EELV (qui participe à la coalition gouvernementale) et de l'extrême-gauche ont participé à ce rassemblement.Ce projet jugé par ses opposants inutile et nuisible à l'environnement est en suspens du fait des modifications demandées par plusieurs rapports gouvernementaux.
En outre, les gendarmes qui contrôlaient depuis l'automne les accès à la zone, au prix de heurts récurrents, s'en sont complètement retirés le 20 avril.Cependant "le projet n'est pas abandonné: ce que nous voulons c'est l'arrêt de ce projet", a souligné sur place l'ancienne candidate à la présidentielle d'EELV Eva Joly.
Le projet d'aéroport est cher au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, qui y voit un outil de développement de l'ouest de la France.
Il doit voir le jour en 2017 en remplacement de l'actuel aéroport Nantes Atlantique. Son coût est évalué à plus de 550 millions d'euros.
Le 17 novembre, une précédente manifestation avait rassemblé de 13.500 à 40.000 manifestants, selon les estimations respectives des forces de l'ordre et des organisateurs. Cette manifestation avait été suivie par deux jours de violents heurts entre forces de l'ordre et opposants.
Source : batirama.com / AFP - Crédits Photo : Frank PERRY / AFP