"On insiste là-dessus car ça correspond à la réalité dès qu'on sort des grandes villes. Le bois est une source d'énergie historique qui peut être mobilisée par des appareils performants et à moindre coût, dans des zones où il n'y a pas forcément d'alternatives", a souligné le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) Jules Nyssen, lors d'une conférence de presse avec des élus locaux en marge du colloque qui a eu lieu à Paris les 7 et 8 décembre.
Le gouvernement a mis en consultation le 22 novembre un document de planification énergétique, la Stratégie française Energie-Climat (SFEC) pour 2024-2035. L'un des leviers choisis pour sortir des énergies fossiles, responsables des gaz à effet de serre, est d'accélérer la production de chaleur d'origine renouvelable utilisée pour se chauffer, sachant que le chauffage représente 43% de la consommation d'énergie finale en France.
Les projections gouvernementales placent la consommation de chaleur d'origine renouvelable et de récupération à 297 térawattheures (TWh) en 2030, puis à 330 voire 419 TWh en 2035, contre 183 TWh en 2021.
"La hausse la plus importante est due au déploiement des pompes à chaleur" électriques, projette le document. "Derrière les grands chiffres, qu'on partage, on constate une divergence sur la manière d'y arriver (...) Ce qui semble un peu sacrifié dans les stratégies gouvernementales, c'est la plus grosse partie, le chauffage au bois domestique", conteste M. Nyssen. "Il n'y a pas que l'électricité dans la vie !"
Le SER avait craint, en outre, que l'aide individuelle MaPrimeRénov' pour l'achat d'appareils de chauffage au bois (chaudières, poêles, inserts) disparaisse, avant que le gouvernement n'annonce finalement vendredi son maintien.
"Nous regrettons évidemment que son montant soit diminué de 30%, mais nous notons avec satisfaction que cette baisse ne sera applicable qu'au 1er avril 2024, ce qui permet de continuer à s'équiper aux conditions financières actuelles pendant toute la saison de chauffe 2023-2024", a commenté le SER.
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Quel est le groupe de pression qui veut imposer les pompes à chaleur qui sans autoconsommation photovoltaïque coûtent très cher ?