Dimanche, à Paris, des manifestants écologistes avaient décoré une unité de production de béton Lafarge située en bord de Seine avec des grandes banderoles où l'on pouvait lire "Laisse béton", "Dindons de Lafarge". Un autre groupe d'environ 150 personnes étaient réunis devant le site du groupe Cemex, dans le 13e arrondissement, afin de dénoncer la bétonisation des terres, notamment sur des projets comme ceux des JO 2024, ont indiqués les organisateurs, des membres des organisations Soulèvements de la terre, Extinction rebellion, Youth for climate...).
En direct de la manifestation contre la pollution de la Seine par Lafarge. La Seine n'est pas une poubelle ! @FNE_Paris #ParisAnimauxZoopolis #pollution #protegeonslespoissons #Seine #Paris #PollutionIndustrielle pic.twitter.com/luvwfynzaH
— France Nature Environnement Île-de-France (@FneIDF) September 7, 2020
Au même moment, au Teil en Ardèche, la préfecture a compté 150 manifestants environ, et une portion de la RD 86 avait été interdite à la circulation, les organisateurs prévoyant une "course de lenteur". Dans l'Allier, où une quarantaine de personnes se sont retrouvées, comme dans le Puy-de-Dôme, les préfectures avaient pris des arrêtés d'interdiction de manifester aux abords des établissements du groupe Lafarge.
DÉSARMEMENT DE L'USINE LAFARGE DE VAL-DE-REUIL
— Contre Attaque ? (@ContreAttaque_) December 11, 2023
- "Mort au ciment, gloire au vivant" -
La vague d'actions en cours contre Lafarge intervient un an, quasiment jour pour jour, après une action contre la firme du béton à Bouc-Bel-Air, près de Marseille. ?? pic.twitter.com/kIZV4KUVxU
L'accès au site de Val de Reuil (Eure) a été forcé dimanche en milieu de journée par une centaines de personnes "cagoulées et masquées", selon le sous-préfet de Bernay, Philippe Fournier-Montgieux, ajoutant que le gardien aurait été "séquestré" dans une pièce jusqu'à l'intervention de la police une dizaine de minutes plus tard. Ce que démentent les manifestants. Ces derniers ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes, a dit le sous-préfet, qui a précisé qu'une enquête était ouverte et que "la centrale pourra redémarrer normalement lundi".
Samedi dans le Tarn, des personnes ont défilé contre l'autoroute A69, certaines entrant sur le chantier d'une centrale d'enrobés bitumineux qui composeront le revêtement de ce projet. Des manifestations ont aussi eu lieu devant une centrale à béton du groupe Lafarge (Holcim) à Saint-Barthélémy d'Anjou (Maine-et-Loire), ou encore à Sainte-Cécile (Saône-et-Loire) contre un projet d'extension d'une carrière, dont l'exploitant est une filiale de Vinci Construction.
ACTION MILITANTE À LA CIMENTERIE LAFARGE : PLUSIEURS MANIFESTANTS INTERPELLÉS
— Télénantes (@telenantesinfo) December 11, 2023
La cimenterie Lafarge à Saint-Herblain bloquée ce matin. L'appel a été lancé par plusieurs collectifs. Cette action s’inscrit dans le cadre de la journée de mobilisation contre le béton. #manifestion pic.twitter.com/64uDqlGNUw
Des militants vêtus de combinaisons blanches à capuche, le visage masqué, s'étaient réunis lundi matin à proximité du site Lafarge de Saint-Herblain, entourés par un important dispositif des forces de l'ordre. Des inscriptions "attention cimenterie" et "béton armé" étaient inscrits à la peinture rouge sur des panneaux routiers.
"Deux tentatives d'intrusion dans le site ont été déjouées par les services de police", a indiqué la préfecture dans un communiqué diffusé dans l'après-midi, faisant état de 12 interpellations à la suite de cette "manifestation non déclarée". Le rassemblement était organisé notamment par les Soulèvements de la Terre.
Il y a un an, l'usine Lafarge de Bouc-Bel-Air près de Marseille avait déjà été la cible de manifestants.
"Chez Lafarge nous estimons que les organisateurs de ces actions sur nos sites industriels se trompent de cible", a souligné le groupe, assurant que l'"entreprise est entièrement mobilisée dans la décarbonation de ses activités et de ses produits".
argent
Quand Lafarge dit que "ces actions se trompent de cible " ! Quelle est la cible selon Lafarge ?