C'est le ministre Bruno Le Maire qui a fait ces annonces auprès du quotidien régional La Voix du Nord, dans le cadre de son premier déplacement depuis le remaniement. Le taux du LEP était depuis le 1er août 2023 à 6%. Son nouveau taux de 5%, proposé par le gouverneur de la Banque de France, est le fruit d'un arrondi à la hausse de la formule de calcul, qui donnait 4,4%.
Le nombre de détenteurs de LEP, en forte augmentation des derniers mois, est de 10,7 millions. L'encours total culminait à 66,6 milliards d'euros fin novembre, au dernier pointage de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Un frein cependant à sa démocratisation: ne sont éligibles que les personnes déclarant jusqu'à 22.419 euros de revenu fiscal pour une personne seule, ou 34.393 euros pour un couple (deux parts).
Le taux du Livret A est quant à lui bloqué à 3%, malgré une formule de calcul donnant un taux supérieur, à 3,9%. Il s'applique également aux Livrets de développement durable et solidaire (LDDS). Livrets A et LDDS représentent près de 550 milliards d'euros.
"Avec une inflation qui va passer sous les 3%, vous aurez un Livret d'épargne populaire dont la rémunération sera plus de deux points au-dessus de l'inflation", a souligné M. Le Maire. Pour le Livret A aussi, "cela porte la rémunération au-dessus de l'inflation", a-t-il continué.
Espérée en-dessous de 3%, l'inflation en France reste pour l'instant bien au-dessus. L'Insee a mesuré la hausse des prix à la consommation en France à 4,9% l'an dernier en moyenne annuelle, et à 3,7% sur un an au mois de décembre. Livrets A, LDDS et LEP appartiennent à la famille des produits d'épargne réglementée. Ils sont garantis par l'Etat et exonérés d'impôts et de prélèvements sociaux. Ils sont de plus totalement liquide, c'est-à-dire que chaque titulaire peut retirer tout ou partie de ses fonds à tout moment.