"RTE prévoit que l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité en France continentale ne présente pas de risque particulier pour l'ensemble de l'été 2013, à conditions normales de températures comme en cas de canicule", soit 7 degrés de plus que les normales, écrit la filiale d'EDF.
Seule une "vigilance particulière" est "maintenue" dans la région PACA (sud-est) en raison des risques d'incendie, qui pourraient affecter la ligne à haute tension partant de Toulon.
En effet, la consommation devrait être stable par rapport à l'été dernier, alors que 1.100 mégawatts de moyens de production supplémentaires seront disponibles, dont 700 mégawatts de photovoltaïque, dont le parc de production grossit bon an mal an.
Que la France puisse passer l'été sans encombres électriques n'est pas une surprise: la consommation de courant y est très nettement inférieure à celle de l'hiver, période beaucoup plus tendue pour les "pilotes de l'électricité" de RTE.
A conditions météo normale, elle tombe ainsi à environ 50 gigawatts lors de son creux minimal de la mi-août, soit près de deux fois moins que le "record" hivernal de consommation battu en février 2012.
Cependant, il y a des contraintes particulières : l'été est aussi la période de maintenance privilégiée des grandes centrales, notamment nucléaires; la sécheresse peut faire baisser le cours des rivières et donc compliquer le refroidissement des centrales nucléaires, tout en réduisant la production des barrages.
Et enfin, les fortes chaleurs font regrimper la consommation, notamment l'après-midi quand tournent à plein climatiseurs et ventilateurs. Selon RTE, chaque degré supplémentaire provoque une consommation de 500 mégawatts supplémentaires, soit l'équivalent d'une agglomération comme Nantes (ouest).
Mais même en cas de canicule de plusieurs jours, la France n'aura pas besoin d'importer du courant et devrait même conserver "un potentiel d'exportation" durant toute la période, selon RTE.