Baptisé Alpenat, ce ciment va être produit durant une dizaine de jours à l'usine de Créchy dans l'Allier (photo) "après plusieurs années de recherche", avec un objectif de production de 10.000 tonnes de ciment, indique Vicat.
"Ces tests constituent la première étape avant le lancement de la production industrielle", ajoute le groupe, qui emploie 7.700 personnes pour un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros en 2012. Par rapport à un ciment classique, la cuisson se fait à plus faible température et avec une utilisation réduite de calcaire, ce qui réduit les émissions.
Composant essentiel du béton, le ciment est l'un des matériaux les plus utilisés au monde et aussi l'un des plus gros émetteurs de CO2 : environ 0,6 à 0,9 tonne émise pour 1 tonne de produit.
Outre l'extraction en carrière, il faut en effet notamment cuire un mélange de calcaire et de silice (environ 75% et 25% respectivement) à très haute température (environ 1.500 degrés habituellement).
Lors de ce processus, le calcaire se décompose en chaux et en CO2, accentuant les émissions de carbone.Les cimentiers (Holcim, Lafarge, Cemex, Italcementi...) font valoir leurs efforts en la matière et estiment avoir en moyenne réduit leurs émissions de CO2 de 20% depuis 1990.