"C'est un nouvel outil à disposition des Parisiens pour évaluer leurs possibilités d'installations" d'un panneau thermique ou photovoltaïque, a expliqué l'adjoint chargé du développement durable à la mairie de Paris, René Dutrey, lors de la présentation du premier cadastre solaire de France.
En entrant leur adresse sur le site www.cadastresolaire.paris.fr, les Parisiens peuvent identifier d'un coup d'oeil, grâce à un code couleur, le potentiel solaire de leur toit calculé à partir des données météorologiques des dernières années et des effets d'ombres des immeubles ou des arbres.Le potentiel est jugé "favorable" s'il est supérieur à 1.000 kwh/m2 par an.
Ainsi, on peut apprendre que sur les toits les plus élevés du palais de l'Elysée, l'ensoleillement annuel moyen est de 815 kwh/m2 par an et que le potentiel le plus favorable s'étend sur une surface de 851 m2.
Pour en savoir plus sur la faisabilité technique, les règles architecturales à respecter ou la rentabilité de l'installation d'éventuels panneaux, le site propose à l'usager, par un clic, d'être renvoyé vers celui de l'Agence parisienne du climat pour y être conseillé.
Quelque 120.000 bâtiments ont été modélisés au terme de 18 mois de recherche. "La surface totale des toits est de 31 millions de m2, et le potentiel supérieur à 1.000 kwh/m2 est de 20%, soit 6 millions de m2", indique Yann Françoise, responsable climat énergie à la mairie de Paris. Mais, tient-il à préciser, 80% de cette surface n'est en fait généralement pas exploitable en raison de difficultés techniques.
"Les toits de Paris sont très utilisés" et largement occupés par exemple par des conduits de ventilation, précise-t-il."Si on arrive à équiper 300.000 à 400.000 m2, ce serait formidable", ajoute-t-il.
Actuellement, quelque 27.000 m2 de toits parisiens sont couverts de panneaux solaires, essentiellement sur des logements sociaux ou des équipements publics comme des gymnases ou des crèches qui s'en servent pour produire de la chaleur.
M. Françoise estime à moins de 10% les copropriétés qui disposent de tels panneaux. Le Plan Climat de la ville de Paris, adopté en 2007, ambitionne de porter à 25% la part des énergies renouvelables, notamment la géothermie, dans la consommation énergétique.