Selon l’observatoire Francilien des prix du logement 2013 de la FNAIM, les volumes baissent également de 20 % par rapport aux années les plus hautes en termes de transactions (1999-2007). Cette baisse importante des volumes peut s’expliquer par trois phénomènes concomitants.
Tout d’abord, l’offre ne rencontre pas la demande. La majorité des demandes à Paris se concentre sur des appartements de 2 chambres, c'est-à-dire de petits appartements familiaux. Or, ces logements ne représentent que 20 % de l’existant.
Deuxième facteur : une véritable crise de confiance, induite par un climat économique anxiogène et fiscalement instable. Elle impacte largement la mobilité des Parisiens en particulier.
Enfin, notons une fiscalité alourdie et en particulier pour les investisseurs étrangers (CSG). Ces deux derniers éléments impactent aussi le marché de la location en Ile de France.
Par ailleurs, cette baisse des volumes sans hausse de prix impacte les rentrées fiscales des mairies et des départements. La Mairie de Paris accuse, à elle seule, une baisse de 300 millions d’euros de rentrées fiscales.
Les variations de prix se situent entre +1 % et -2 %. La baisse est alimentée par un afflux de biens chers, supérieurs à 2 millions d’euros, qui ont du mal à trouver preneur, mais qui ne représentent que 5 % du marché.
D’un autre côté, les biens de qualité restent très demandés et à un prix unitaire élevé. La baisse constatée sur ces appartements chers est largement compensée par le maintien des produits cœur de marché, c'est-à-dire les studios et 2-pièces, qui représentent la moitié du marché.
En revanche, on assiste à un véritable resserrement des prix : les quartiers les plus chers stagnent, alors que les quartiers limitrophes augmentent. Cela correspond à la « gentrification » de certains micros marchés dans Paris intra-muros et certaines communes limitrophes.
Ce phénomène est très visible dans le 18e, par exemple, où les quartiers populaires augmentent alors que le haut de la Butte Montmartre se stabilise.