Certes, «la RT 2012 est une opportunité dont les effets ne se font pas encore ressentir», concède Édouard Onfroy, directeur technique au sein du groupe Geoxia. Reste que la construction sèche, que ce soit en maison à ossature bois ou métallique, est une réponse idéale.
«Nous sommes obligés d’apporter des solutions qui concilient performances et économies. L’industrialisation permet de contribuer à la qualité de la maison neuve dans les contraintes de la RT 2012. En outre, au travers de nos centres de formation agréés, nous répondons à une notion primordiale induite par la RT 2012 : le travail en commun».
CQFD : les coûts sont mieux maîtrisés. C’est d’ailleurs sur cet axe qu’a travaillé Afcobois. «Si la maison à ossature bois est compatible avec les exigences de la RT 2012, nous avons fait le constat qu’elle était peu présente sur le marché du primo-accédant», révèle son secrétaire général, Loïc de Saint-Quentin.
Trois leviers pour une maison bois accessible. Résultat?: le syndicat a planché sur un concept de maison bois à moins de 150 000 euros. Et tire les mêmes conclusions que pour la construction métallique : pour qu’elle soit économique, l’industrialisation doit être la plus poussée.
«Nous avons étudié la conception de murs prêts-à-poser. L’architecture optimise les surfaces. Les murs comprennent une isolation entre montants et une, complémentaire, par l’extérieur». Son autre point fort : la centralisation des équipements techniques avec un local clé en mains. Et, dernier gain : l’optimisation de la mise en œuvre grâce à un montage rapide qui réduit les coûts de construction.
©Siniat
«Le gros-œuvre est réalisé par trois personnes en deux jours et la construction prend moins de 16 semaines avec deux ou trois personnes». Car pour Loïc de Saint-Quentin, «plus que de construire en RT 2012, l’objectif aujourd’hui est d’accéder à une maison économique, simple, grâce aux techniques de la maison à ossature bois.»
C’est une valeur très importante pour l’appréciation des écrans sous-toiture/pare-pluie afin de déterminer leurs domaines d’application. Plus la valeur Sd est proche de 0, plus la perméance est importante et inversement. Elle exprime l’épaisseur (en m) d’une couche d’air ayant la même perméance que le matériau considéré.
©Ursa
La maison à ossature bois apporte de nombreux avantages : performance énergétique, rapidité d’exécution, confort, etc. Avec un point singulier à bien traiter: l’étanchéité à l’air.
Avec la RT 2012, la notion d’étanchéité à l’air est devenue primordiale. Les défauts d’étanchéité à l’air d’un bâtiment peuvent engendrer une importante surconsommation d’énergie. La RT 2012 fixe un niveau maximum de perméabilité à l’air de 0,060 m3/m2 et par heure en maison individuelle.
Pour assurer l’étanchéité à l’air d’une maison à ossature bois, on installe généralement un pare-vapeur. Cette membrane d’étanchéité limite la transmission de vapeur d’eau dans la paroi tout en améliorant l’étanchéité à l’air de l’enveloppe. Dans les maisons à ossature bois, la présence d’un pare-vapeur est obligatoire en toiture, murs et sols.
Selon le NF DTU 31.2 "Construction de maison et bâtiments à ossature bois", ce pare-vapeur doit présenter une valeur de résistance à la diffusion Sd constante et ≥18m (plus la valeur Sd est élevée, moins le produit laisse passer de vapeur d’eau). Il se pose côté intérieur du local chauffé entre l’isolation et le revêtement intérieur de finition en rampants de toiture, murs, plafonds et planchers.
Autre règle à respecter: celle dite des 2/3, 1/3 qui consiste à placer deux tiers de l’isolant en face extérieure du pare-vapeur –à l’intérieur de l’ossature bois– et un tiers entre le pare-vapeur et le support du parement intérieur.
Intérêt :
performance thermique par suppression d’éventuels ponts thermiques, image écologique.Limite :
manque d’inertie.
Solution 2 : La maison à ossature métallique
©Maison Phenix
Légère, rapide à construire, ou encore offrant une grande liberté architecturale, la maison à ossature métallique bénéficie aussi de la robustesse de l’acier.
La maison à ossature métallique en construction sèche cumule les avantages au regard de la RT 2012. L’industrialisation des composants assure la réduction des coûts, la qualité de la maison et une rapidité de construction, en répondant aux exigences réglementaires.
La perméabilité, comme le calcul de la performance thermique, sont traités en amont. Le procédé manuportable, donc flexible, peut être mis en œuvre rapidement et partout, sans avoir recours à des engins de levage. De fait, ces constructions sont adaptées au marché du diffus.
Face au bois, qui revendique sa dimension écologique, le métal revendique la pérennité sans entretien, sa modularité qui la rend évolutive, pour être rehaussée, agrandie, voire améliorée énergétiquement. Son autre atout: sa liberté architecturale. Grâce à des trames plus conséquentes qu’avec une ossature bois, elle offre une plus grande liberté d’ouvertures.
Intérêt :
légèreté, industrialisation des process, coût maîtrisé, liberté architecturale.Limite :
traitement des ponts thermiques.
or
On revient aux concepts des années 60 avec du bois en remplacement du béton. Concepts qui n'ont pas tenu la distance à cause de la rigidité dans la conception des produits due aux exigences de fabrication industrialisée et que finalement les clients ont abandonné.