Le gouvernement a fixé dans un décret publié ce vendredi 15 novembre des exemptions pour les parkings existants censés s'équiper d'ombrières photoboltaïques à d'ici 2028, tel un coût déraisonnable ou des arbres sur site, tout en confirmant la date butoir pour ladite obligation, ranimant au passage l'ire de la grande distribution, concernée au premier chef.
La loi sur les énergies renouvelables de 2023 impose aux parkings extérieurs d'installer sur la moitié de leur surface des ombrières photovoltaïques, des infrastructures recouvertes de panneaux solaires permettant à la fois de faire de l'ombre comme de produire de l'énergie.
Les délais sont fixés à :
– juillet 2026 pour les plus grands parkings (plus de 10 000 mètres carrés),
– et juillet 2028 pour les plus petits (plus de 1 500 mètres carrés).
Le secteur de la grande distribution est le premier concerné par cette obligation, avec ses 21 000 magasins et centres commerciaux, et ses 70 millions de mètres carrés de parkings. De fait, en avril, ledit secteur avait demandé un report de l'échéance "de deux ans au minimum", afin de "permettre aux enseignes et aux commerces de s'équiper dans des conditions économiques raisonnables et responsables" ; un délai qui a été refusé. Toutefois, le décret publié vendredi au Journal officiel précise que les espaces verts, les zones de stockage ou encore les espaces logistiques ne sont pas pris en compte dans le calcul de la superficie du parking.
En revanche, les allées de circulation rentrent, elles, dans le calcul, contrairement à ce que demandaient les acteurs de la distribution.
Outre les zones précisées ci-dessus, les parkings sont aussi exemptés s'ils bénéficient de l'ombre d'arbres sur la moitié de leur surface, à raison d'un arbre pour trois emplacements de stationnement. Le décret exempte aussi les parkings "pour lesquels il est démontré que l'installation de ces dispositifs est impossible en raison du caractère excessif du coût total hors taxe des travaux nécessaires".
En cas du non-respect de cette obligation, la loi prévoit des sanctions allant jusqu'à 40 000 euros par an pour les gestionnaires de parking, et ce jusqu'à la mise en conformité.
Pour la Perifem, la fédération technique de la distribution, ce décret sur les parkings existants "réitère les erreurs du précédent décret sur les parkings neufs avec une définition extensive des surfaces concernées", a déclaré à l'AFP son délégué général Franck Charton. "Ces décisions vont avoir des conséquences importantes en figeant notamment le foncier pour des décennies. Les délais de mise en œuvre de l'obligation n'ont même pas tenu compte des 18 mois d'attente de parution de ce décret, ni de la création d'une filière française des panneaux photovoltaïques !", a souligné M. Charton. "C'est invraisemblable et cela ne peut rester sans conséquence".
"Dur dur de ne pas être écoutés à ce point par les pouvoirs publics !", a protesté de son côté, sur X, Dominique Schelcher, le patron de la Coopérative U, quatrième distributeur alimentaire français.
"Vivement des mesures de simplification massives en France, comme les pratiquent de nombreux autres pays dans le monde actuellement. Il en va de notre compétitivité et de la force de l'économie française", a plaidé Dominique Schelcher, ici en photo. © Alain Jocard / AFP
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Comme d'habitude nos grands patrons sont des visionnaires de génie. En retard sur la tendence actuelle et sur l avenir juste bon à prendre toutes les mauvaises décisions. Il veulent bien que les particuliers qui sont leurs clients contribuent aux redressement de la dette française par contre eux rien pour soutenir l économie il ne faut pas que l état se mêle de leurs affaires sauf pour les gaver de subventions. A l'heure des hausses du coût de l énergie et avec l incertitude sur le marché de l énergie vu le contexte politique internationale, mettre des panneaux photovoltaïques et consommer l électricité produite peut permettre de réaliser des économies à long terme. De plus il faut bien trouver une alternative aux énergies fossile, il en va de la survie de l espèce humaine et de toute forme de vie sur la terre. Mais bon cela doit être le cadet des soucis de ces gens là pour qui le plus important et de faire de l'argent tout de suite. Et puis quand il se seront faits virer par leur actionnaires parce que les profits ne sont pas au RDV on leur donnera une belle indemnité et on leur trouvera un autre bon poste très bien payé sans qu ils aient besoin de refaire leurs preuves. Seul point où je suis d accord avec cet article c'est qu il n'y a pas de filière photovoltaïque en France (la faute à des grands patrons visionnaires qui n' ont pas cru intéressant d ' investir dans cette énergie).