CERFRANCE, réseau de conseil et d'expertise comptable, publie les résultats de son baromètre* annuel sur « Les artisans du bâtiment et l’éco-construction ». Réalisée par l’institut de sondage IPSOS, cette 4ème édition souligne la morosité des artisans du bâtiment.
Si près d’une entreprise sur deux (48%) déclare que son activité est restée stable par rapport à l’année dernière, elles sont 32% à penser qu’elle diminuera au cours des 12 prochains mois.
Et que pensent les artisans du bâtiment des nouvelles mesures du gouvernement ? 77% d’entre eux estiment que la nouvelle hausse de TVA de 7% à 10% prévue au 1er janvier prochain, aura un effet négatif sur leur activité.
Par ailleurs, l’éco-conditionnalité qui rentrera en vigueur le 1er juillet 2014, semble les laisser indifférents : pour 49% des artisans du bâtiment, elle n’est ni une contrainte, ni une opportunité. Dernier point, les auto-entrepreneurs sont perçus comme une réelle menace pour deux tiers des entreprises interrogées (65%).
Tout comme l’année dernière, près d’un artisan sur deux (48%) déclare que son activité est restée stable par rapport à l’année d’avant (contre 52% en 2012). De la même façon, ils sont 31% à estimer que leur activité a diminuée (32% en 2012).
Et ce sont les entreprises d’1 ou 2 salariés qui déclarent avoir le plus souffert : 38% d’entre-elles ont vu leur chiffre d’affaires baisser. En revanche, après une chute observée en 2012, le nombre d’entreprises déclarant que leur activité a augmenté au cours des 12 derniers mois remonte légèrement (20% contre 16% en 2012 et 28% en 2011).
Peu de perspectives d’évolution en vue : 52% des entreprises prévoient une stabilité de leur activité pour les 12 prochains mois (55% en 2012), 32% pensent qu’elle diminuera (29% en 2012) et seules 11% pensent que leur chiffre d’affaires augmentera (12% en 2012).
Concernant les perspectives d’embauche, 8 artisans du bâtiment sur 10 (81%) estiment que leur nombre de salariés restera stable dans les 12 prochains mois (contre 86% en 2012) ; 10% envisagent de licencier (10% en 2012) et seuls 6% espèrent pouvoir recruter (4% en 2012).
Au 1er janvier 2014, les entreprises du bâtiment vont être soumises à une nouvelle hausse de TVA passant de 7% à 10%. Si l’année dernière, la hausse d’un point et demi avait eu des répercussions assez moindres, cette nouvelle hausse de TVA semble beaucoup plus mal perçue par les artisans du bâtiment : 77% d’entre eux estiment qu’elle va avoir un effet négatif sur leur activité voire même très négatif (51%).
À la question « Diriez-vous que les auto-entrepreneurs constituent une menace pour l’activité de votre entreprise ? », 65% des artisans du bâtiment déclarent que "oui" dont 44% "oui vraiment" (contre 34% "non"). Si les entreprises du gros œuvre se déclarent un peu moins concernées (60%), les entreprises de 1 à 2 salariés les considèrent comme une menace réelle (77%).
À partir du 1er juillet 2014, seules les entreprises et les artisans titulaires de la mention « Reconnu Garant de l’Environnement » pourront réaliser des travaux financés par l’éco-prêt à taux zéro et le Crédit d'Impôt Développement Durable (CIDD).
Si ce nouveau principe d’éco-conditionnalité n’apparaît pas comme une contrainte puisque près d’un tiers (31%) des artisans interrogés le voient comme une opportunité, ce n’est pas pour autant qu’il sera synonyme d’investissement ou de recrutement.
En effet, 58% des entreprises du bâtiment estiment que le coût d’investissement en matière de formation, de qualification et d’équipements sera faible et 84% pensent que la mise en place de l’éco-conditionnalité ne leur permettra pas d’embaucher dans les deux prochaines années.
Contrairement aux années précédentes, le nombre d’entreprises qui attendent le plus longtemps possible avant d’effectuer des chantiers d’éco-construction (37%) est supérieur au nombre d’entreprises effectuant déjà ce type de chantier (35%).
Si l’on regarde de plus près, ce sont les plus petites structures qui semblent moins ouvertes à ce type de construction : seulement 30% des artisans travaillant seuls effectuent déjà des chantiers d’éco-construction et 36% d’entre eux attendront le plus longtemps possible avant de le faire.
L’obstacle le plus fréquemment cité reste la faible demande de la part des acheteurs (50% en 2013 ; 59% en 2012 ; 57% en 2011 ; 57% en 2010). Selon 2/3 des artisans interrogés, elle n’a pas augmenté depuis l’année dernière : 56% estiment qu’elle est restée stable et 10% qu’elle a même diminuée.
Parmi les autres freins mentionnés : le manque de formation et d’accompagnement (25%), la difficulté à obtenir des aides financières suffisantes (25%), la nécessité d’investir dans de nouveaux équipements (23%) et les effectifs insuffisants (18%).
Cette année, les certifications et labellisations environnementales affichent un surplus d’activité : le nombre d’entreprises qui en bénéficie a plus que doublé passant de 4% en 2012 à 10% en 2013.
À l’inverse, le nombre d’entreprises n’en bénéficiant pas et n’ayant pas prévu d’en obtenir a diminué (74% en 2013 contre 79% en 2012). Les certifications les plus acquises sont les labels Eco Artisan (35%), Qualibois (26%), Qualibat (21%) et Qualisol (12%).
Les actions en faveur du développement durable restent très fréquentes malgré une légère baisse en 2013 :
*Enquête téléphonique réalisée par IPSOS du 16 au 25 septembre 2013 auprès d'un échantillon national représentatif de 500 artisans du bâtiment d'entreprises de 0 à 5 salariés (gros œuvre, second œuvre technique et autres seconds œuvres) selon la méthode des quotas (sous-secteur d'activité, taille de l'entreprise et région d'implantation).
En réponse à François et le Menuisier les artisans quand on parle artisan assujeti à la TVA. Cette taxe est une opération blanche pour l'entreprise. Mais quand FRANCOIS autoentrepreneur facture sans TVA au client 2000 Euros, le meniusier facture 2000 plus TVA soit 2392€ LE CLIENT DIT JE DONNE LE TRAVAIL A FRANCOIS 392€ MOIN CHER ET TOI MENUISIER PASSE LA PORTE..........
Lulu, artisan est un mot ou divers professionnels sont inscrits sur divers registres, même nous auto-entrepreneurs depuis 2011 nous sommes des artisans, faut se renseigner avant de raconter n'importe quoi.
Petite précision pour lulu. Ce n'est pas la TVA qui pose problème avec le statut de l'auto entreprise. Celle-ci vient en déduction sur la TVA de vos achats, opération blanche ! Non ?
Chez l'artisan on va metre la TVA à 10% pour certains travaux à 20% et pas de TVA chez les auto-entrepreneurs = CONCURRENCE déloyale.
Je peux comprendre la colère de seb35133 , mais il ne faut pas mettre tous les auto-entrepreneurs dans le même sac, à ce jours je suis un auto-entrepreneur mais pas de ceux que tu désignes. J'ai servi des artisans (j'ai travaillé chez un grossiste) pendant 5 ans et je peux te dire que côté travail non déclaré y a de quoi écrire un livre. Maintenant des RC est des Déc. j'ai dû batailler pour en trouver une, il ne faut pas confondre auto-entrepreneur de 2009 et ceux de 2011 (renseignez-vous à la chambre des métiers, ils vous diront la différence). A ce jour je tiens à vous dire que j'ai 4 diplômes du bâtiment et j'ai dû intervenir dans des travaux mal faits après le passage d'artisans. Pour info je suis un auto-entrepreneurs de 2011, j'ai payé mon inscription à la chambre des métiers d'ou elle m'a délivré une carte professionnelle d'artisan. Je comprend la colère des SA, SARL etc... mais ne mettez pas tout le monde dans le même sac et laissez nous travailler tranquillement, je ne ferai jamais votre CA et vos marges. Merci.
Petite précision sur mon statut Jp, je ne suis pas auto-entrepreneur mais gérant d'une entreprise familiale. Je me suis peut-être mal exprimé. Et il est vrai que comme seb35133 j'enrage des disparités qu'il peut y avoir entre "les travailleurs non salariés" qui la plupart du temps sont d'honnêtes gens, j'ose le croire. Les règles de l'auto-entreprise ne sont pas respectées et rien n'est contrôlé d'où ces problèmes liés à ce statut qui peut être un bon tremplin pour ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreunariat. Bonne journée à tous
Je suis en accord avec seb 35133 et avec le menuisier qui m'a l'air d'être honnête, contrairement à la majorité des auto-entrepreneurs et va travailler chez un patron après avoir fait son CA.
Je suis maitre d'oeuvre. Réalité des auto entrepreneurs, 30% déclaré et 70 % au black. Réalité du terrain. Je me pose la question 1000 euros déclarés +2000 au black, pas d'assurance rc dec. Des clients ayant payé une partie au black ne viendront pas se plaindre si mal façon!!! Je dois être très c**, je ferais mieux d'y être, ha non je suis déjà entrepreneur, donc plus le droit!!! Je suis juste bon à engraisser la RSI et assurance.
Réponse pour JP, bonjour monsieur. Je ne suis pas très bon en calcul mais..voyons quand même. 32600 euro de chiffres d'affaires, c'est à peu près (dans les bons mois) ce que l'on fait en CA mensuel (à 2 personnes), allez sur deux mois. Donc il reste à peu près 10 mois pour travailler hors auto-entreprise (vous avez le droit, non?). Alors je vous le demande, ne pouvez-vous pas en profiter pour gagner un peu plus d'argent que le smic. Courage, vous pouvez le faire. Bonne journée.
Ecoconditionnalité = arnaque en bandes très organisées. Voyons plutôt: Une entreprise NON QUALIFIEE va pouvoir (jusqu'à la fin de l'année) obtenir le label RGE (reconnu grenelle environnement) à la seule contrepartie de s'engager dans un processus d'obtention d'une qualification dans les 12 mois qui suivent sa demande! Notre entreprise est "qualibat" depuis une vingtaine d'années, et on nous oblige à passer des modules (1 et 2) pour des travaux relevant de notre qualif. Et 3 pour tous corps de bâtiment (chercher l'erreur). Avec tous les frais et autre temps passé s'y afférent. Alors où est le sérieux de tout cela.
Je vais répondre à votre question. Sauf erreur de ma part, voici ma simulation pour estimer le salaire d'un auto entrepreneur. 32600 est le CA maxi/an, soit 2716/mois. On déduit les cotisations sociales (578 euros), les frais de matériel et véhicule (400 euros) les frais de consommables et carburant (200 euros) et les assurances (300 euros) Il reste donc 1238 euros/mois et du temps libre. Un artisan va faire 60 heures/semaine et aura plus que le smic comme salaire. Voila pourquoi un artisan ne sera jamais auto entrepreneur
en réponse à RAITON un artisan n'a pas le droit de devenir un auto entrepreneur 'je me suis renseigné 'il faut qu'il arrête de travailler pendant 2 ans. Nous les artisans on est bon à payer charges sociales, assurance décennale et en plus ils vont nous mettre une taxe sur les véhicules de société car nous devons avoir declaré nos véhicules pour le 30 novembre et plus la TVA 20% POUR LES PAYSAGISTES.
Bonjour. Je suis étonné de voir l'indifférence des artisans face a l'écoconditionalité. Elle entraine des charges qu'il me semble moins justifiables que des charges sociales. 300€ par an pour le label, ce n'est ni plus ni moins que du racket de la par des organismes de qualification, sans compter l'obligation d'achat d'un logiciel (350€) et l'obligation de réaliser des diagnostics qui demandent des heures de travail pour réaliser un devis. L'obligation de formation se comprend, mais fait-on payer un diplôme chaque année à tous les titulaires d'une qualification? Cette obligation fait le bonheur des organismes qualificateurs, avec l'appuis de nos organisations professionnelles, qui parallèlement se battent pour une réduction des charges. N'y a t-il pas la une étrange contradiction?
Je suis d'accord avec le menuisier et raiton, l'artisan ne sait pas faire la différence entre l'auto-entrepreneur de 2009 et celui de 2011, en attendant nous sommes inscrits et payons notre cotisation à la chambre des métiers comme vous. D'ou elle nous a remis une carte d'artisan comme vous. Nous sommes loin d'être des voleurs, et de ce qui est d'être l'expérience en ce qui me concerne je suis intervenu sur du travail mal fait par des artisans et c'est pas pour cela que l'on vous met tous dans le même panier. Alors avant d'écouter son voisin et de nous critiquer prenez des renseignements sur les auto-entrepreneurs auprès de dieu et non de ses apôtres. Le vrai problème je pense, faudrait voir les banques pour qu'elles arrètent de bloquer les crédits et tout le monde serait content.
Les auto entrepreneurs ; facile à dire! quand vous avez 2 salaires à "rentrer" nous artisans notre survie c'est notre boulot 60 heures par semaine avec au moins 20 heures de bureau avec la paperasse.
Bonjour Ralton, il y aura au moins une réponse ! Le problème avec le statut d'auto-entrepreneur, c'est le chiffre d'affaires. On ne peut pas vivre de l'activité de l'auto-entreprise seule et c'est bien là que le bât blesse. Etre sous ce statut ne vous empêche pas d'avoir un travail rénuméré "à coté", être salarié ou autres sources de revenus. Toutes les obligations des artisans, PME (charges RSI, salaires des ouvriers, assurances diverses et variées obligatoires) sont comptées dans le prix de revient (quand il est calculé), le fait également de collecter la TVA vient alourdir le coût des travaux. La facture devient indécente d'où ce sentiment que l'on est pas sur le même pied d'égalité. Je comprends le client qui fait appel à l'auto-entreprise, çà lui coûte beaucoup moins cher (et pour cause). Nous ne sommes pas pour autant des "voleurs" juste des travailleurs acharnés, souvent gardiens d'un savoir faire séculaire qui veulent pouvoir maintenir leur activité hors de l'eau.
Bonjour c'est pour réagir à la question des auto entrepreneurs si c'est une menace? Je réponds que si c'est si avantageux d’être auto entrepreneur pourquoi vous ne vous installez pas avec ce statut les artisans? Personne ne va répondre à cette question, alors arrêtez vous me faite rire, et battez vous pour la tva à 5%, ce sera plus intelligent.
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Ce que j'aime bien chez certains auto-entrepreneurs, c'est qu'ils se prétendent artisans quand cela les arrange... Quelques questions aux auto-entrepreneurs: Payez vous les mêmes charges que les artisans? Pouvez vous cumuler salaire ou aides (complément Assedic)? Un exercice comptable est établi pour éffectuer un bilan? Etes vous prêts à prendre le tremplin pour vraiment être un Artisan?