Les représentants de l'énergie solaire pour le maintien du soutien au PV sur bâtiments

Projet d’arrêté lié au photovoltaïque dans le bâtiment. © Freepik

Les représentants de l'énergie solaire et des renouvelables, comme la FFB, appellent le gouvernement à revenir sur sa décision de recentrer le soutien à l'énergie photovoltaïque sur bâtiments, hangars et ombrières.




Le gouvernement envisage de recentrer son soutien à l'énergie photovoltaïque sur bâtiments, hangars et ombrières qui a permis depuis le début des années 2000 "la montée en puissance" de la filière, ainsi que l'a annoncé le ministère de l'Industrie et de l'Énergie.

Toutefois, cette nouvelle n'enthousiasme pas les représentants de l'énergie solaire et des renouvelables, qui craignent pour l'emploi notamment, ni la FFB et le GMPV-FFB, qui déplorent l’incohérence majeure du projet d’arrêté lié au photovoltaïque dans le bâtiment.

 

 

 

Le gouvernement veut recentrer son soutien au photovoltaïque sur bâtiments

"Le soutien apporté au photovoltaïque depuis le début des années 2000 a permis la montée en compétence de cette filière", a déclaré Marc Ferracci, le ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie, cité dans un communiqué. Il "peut désormais être recentré vers les objectifs principaux des différents segments, dont l'autoconsommation chez les particuliers. En parallèle, nous œuvrons pour que ce soutien soit source de retombées industrielles locales, avec l'introduction de critères permettant de favoriser l'offre industrielle française et européenne", a-t-il ajouté :

– sur le segment de puissance 0-9 kWc, le soutien sera "recentré sur l'autoconsommation", précise le ministère ;

– Quant au segment 100-500 kWc, qui a connu "un fort dynamisme sur les dernières années", il verra son tarif de soutien ajusté "pour préserver l'équilibre économique des projets, tout en maîtrisant la dépense publique".

 

Dès juin 2026, ce soutien sera réservé aux projets faisant l'objet "d'un approvisionnement résilient européen, avec un tarif adapté à cet horizon", indique le ministère. Enfin, un arrêté destiné à soutenir les petits projets photovoltaïques au sol sera publié prochainement et comprendra "une prime pour les panneaux bas carbone afin de favoriser les productions faiblement émettrices". Il vise à répartir "de manière plus équilibrée le photovoltaïque entre projets au sol et projets sur bâtiment".

 

 

 

Les représentants de l'énergie solaire demandent le maintien du soutien au photovoltaïque sur bâtiments

Le SER (Syndicat des Énergies Renouvelables) et Enerplan, représentant les professionnels de l'énergie solaire, demandent au gouvernement de "revenir sur sa position en maintenant le cadre tarifaire actuel" pour les projets solaires d'une puissance inférieure à 500 kWc (kilowatt-crête, qui correspond à une capacité de production électrique de 1 000 watt), le temps qu'un "nouveau mécanisme" soit effectivement mis en place.

Pour le SER et Enerplan, il s'agit d'une "refonte radicale du cadre de développement du solaire photovoltaïque". Ces évolutions annoncées reviennent "à mettre un coup d'arrêt brusque à tous les futurs projets solaires sur les moyennes toitures et les ombrières de parking à court terme, mettant ainsi en risque la viabilité de centaines d'entreprises et de milliers d'emplois", affirment-il. "Le dynamisme du segment S21 est brutalement cassé dans son élan. Cet arrêt brutal n'est pas acceptable", a déploré Daniel Bour, le président d'Enerplan.

 

 

 

La FFB et le GMPV-FFB déplorent l’incohérence majeure du projet d’arrêté lié au photovoltaïque dans le bâtiment

Même son de cloche du côté de la FFB et du GMVP-FFB, dénonçant tout autant l’incohérence manifeste entre les dispositions récentes obligeant à recourir à du photovoltaïque pour toute construction neuve (loi Climat résilience et loi APER), et celles, prévues dans le projet d’arrêté rendant beaucoup plus complexe la valorisation de l’électricité produite sur ces mêmes bâtiments. 

Pourtant, la FFB et le GMPV-FFB avaient formulé des propositions concrètes afin d’éviter de casser cette dynamique comme de limiter la déstabilisation des entreprises. Les conséquences, pour les artisans et entrepreneurs, seront de réduire leur activité photovoltaïque, créant ainsi des pertes d’emplois et un manque à gagner des rentrées fiscales pour l’État.

 

Olivier Salleron, le président de la FFB, ici en photo, s’inquiète : "Remettre en cause le cadre réglementaire en vigueur, qui est en train de faire ses preuves, revient à rater une nouvelle fois le virage de la solarisation résolue de nos actifs immobiliers, tuant dans l’œuf toute velléité de réindustrialisation !" © Laure Pophillat




Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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