L'iconique musée londonien l'a annoncé ce vendredi 21 février 2025 : c'est l'architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh qui a été choisie pour réaménager des galeries du British Museum, abritant de célèbres pièces de l'Antiquité, parmi lesquelles les frises du Parthénon.
Étape clé du projet de Masterplan visant à transformer le bâtiment historique du musée, ce projet représente "l'une des plus grandes rénovations culturelles dans le monde", ainsi que l'a indiqué le British Museum dans un communiqué.
L'architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh, notamment connue pour avoir conçu une manufacture du groupe de luxe Hermès en Normandie, inaugurée en 2023, ainsi que réalisé le musée national d'Estonie à Tartu et l'immeuble Stone Garden Housing à Beyrouth, ville où elle a grandi.© Gilbert Hage / Wikipédia
Après une compétition de neuf mois à laquelle ont participé plus de 60 équipes, le studio de Lina Ghotmeh, LG-A (et son équipe composée de l'artiste Ali Cherri, de Plan A, de Purcell, de Holmes Studio et d'Aru), a été sélectionné "à l'unanimité" parmi les cinq finalistes du concours.
Le jury a salué "l'approche archéologique" du projet. © Lina Ghotmeh Architecture
"Lorsque nous avons emménagé dans notre bâtiment actuel il y a 200 ans, le monde a été impressionné", a réagi George Osborne, le président du British Museum ainsi que du jury. "Je pense qu'il le sera à nouveau lorsque la transformation de nos grandes galeries de sculptures, et de bien d'autres choses encore, sera achevée".
L'architecte de 44 ans a pour ambition de "transformer" les galeries Western Range du musée en "un espace extraordinaire" et un "lieu de connexions".
Le jury a estimé que Lina Ghotmeh avait "fait preuve d'une profonde compréhension et d'une grande sensibilité à l'égard du musée, de la complexité de l'exposition des collections et des interactions entre les objets et les groupes de visiteurs". © Lina Ghotmeh Architecture
Ces galeries, qui représentent environ un tiers du musée, abritent des objets de l'Antiquité grecque, romaine, égyptienne, de la période assyrienne, et du Moyen-Orient. C'est là que se trouvent les frises du Parthénon, dont Athènes réclame de longue date le retour. La dispute autour de ces vestiges antiques empoisonne les relations entre Londres et Athènes.
En décembre 2024, le British Museum avait déclaré mener des "discussions constructives" avec Athènes, en vue d'un "partenariat sur le long terme" concernant lesdistes frises.