En France, en 2024, l'érosion de la demande de gaz, énergie fossile, s'est poursuivie

La France consomme toujours moins de gaz. © wirestock / Freepik

La consommation de gaz a encore reculé de 5,5 %, essentiellement en raison du repli de la production des centrales électriques au gaz, indique l'opérateur du réseau de transport de gaz NaTran (ex-GRTgaz).




En 2024, en France en 2024, la consommation de gaz a encore reculé de 5,5 %, essentiellement en raison du repli de la production des centrales électriques au gaz, ainsi que l'indique l'opérateur du réseau de transport de gaz NaTran (ex-GRTgaz).

 

 

 

Un plus bas niveau depuis dix ans en France

La consommation des douze centrales électriques à gaz du territoire "atteint un plus bas niveau depuis dix ans en France, avec un recul de 56 % par rapport au niveau enregistré en 2023", soit une consommation de 16 TWh, a relevé Sandrine Meunier, directrice générale de NaTran.

Dans son ensemble, la consommation nationale de gaz (particuliers, entreprises, grands industriels et pour les centrales électriques) a finalement moins baissé qu'en 2023, quand elle avait reculé de 11,4 %. 

Elle s'est établie à 361 TWh en 2024, contre 381 TWh en 2023, première année où elle se situait sous la barre symbolique des 400 TWh. Un tel niveau n'avait plus été vu depuis les années 1990, au début de la croissance du marché du gaz en France, quand le pays comptait moins de 60 millions d'habitants contre 67,7 millions aujourd'hui.

 

 

 

Comment s'explique cette baisse ?

Avec une hausse de 13 % de la production électrique nucléaire et de 12 % pour l'électricité renouvelable (solaire, hydraulique et éolien), la France a produit une électricité abondante et décarbonée à 95 % et a de fait moins sollicité ses centrales alimentées au gaz, une énergie fossile.

La baisse de la consommation de gaz en France s'explique également par la stabilisation de la consommation des grands sites industriels énergivores (109 TWh, + 0,8 %) et la poursuite d'une "érosion tendancielle" du segment des consommateurs du réseau de distributions (particuliers, entreprises, petits industriels), qui a consommé 235 TWh (- 0,6 %).

"On peut conclure que les actions de sobriété qui ont été mises en place suite donc à la guerre en Ukraine, ont modifié de façon durable le comportement des consommateurs dans ce secteur et que les efforts de sobriété se maintiennent notamment en 2024", a commenté Sandrine Meunier.




Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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