Ce projet de reprise a été exposé au personnel, à l'occasion notamment d'un comité central d'entreprise, par Bruno Cassin, le président du groupe Sofie, dont Sillia est une filiale, en présence du président de Bosch France, Guy Maugis.
"Après l'analyse du projet industriel et commercial (de Sillia) par un cabinet d'expertise externe, cette offre apparaît crédible pour le groupe Bosch", a assuré la direction du groupe.
Elle a précisé que Sillia s'était "engagée à maintenir 128 emplois et à reprendre le statut individuel et collectif des salariés concernés dans les mêmes conditions de travail que précédemment".
"Conscient des difficultés du secteur, et soucieux de l'avenir de ses salariés, Bosch veillera à réunir les meilleures conditions pour accompagner ce processus et faciliter la poursuite de l'activité et son développement sur le site", a indiqué M. Maugis dans le communiqué.
L'offre de reprise du groupe breton Sillia, qui doit intervenir en avril, s'accompagne d'un engagement de l'industriel allemand à soutenir pendant trois ans l'activité de la nouvelle entité.
Outre une aide au départ de six millions d'euros, destinée à constituer un fonds de roulement, Bosch doit mettre sur la table 3,1 millions d'euros par an pendant trois ans pour pallier d'éventuelles pertes d'activité ou financer des dispositions sociales en cas de suppressions d'emplois, selon une source syndicale à Vénissieux.
L'offre d'acquisition de Sillia prévoit un partenariat complémentaire avec la société UrbaSolar, très présente sur le marché du photovoltaïque, a rappelé la direction de Bosch.
L'unité de Vénissieux, d'une capacité de production de 150 mégawatts de panneaux par an, employait quelque 240 salariés. Outre les 128 repris par Sillia, 75 à 80 doivent quitter l'entreprise dans le cadre d'un plan de départs volontaires et une vingtaine être repris par la filiale Bosch Rexroth (produits hydrauliques).