C’est pourquoi, afin d’aider les entreprises du secteur dans cette démarche, ils ont lancé le programme “Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012”, appelé plus couramment… RAGE 2012.
Conformément à la volonté des Pouvoirs publics, le programme “Rage 2012” a pour objectif d’accompagner les entreprises et artisans du secteur du Bâtiment, ainsi que l'ensemble des acteurs de la filière (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, etc.), dans la réalisation des objectifs de réduction de la consommation énergétique des constructions neuves et existantes.
Il a été défini collectivement par ces derniers, sous l’impulsion des deux grandes organisations professionnelles du secteur (Capeb et FFB), de l’Agence Qualité Construction, de bureaux de contrôle (et plus particulièrement, la Coprec Construction) et de certains centres techniques (comme le CSTB ou le Costic).
Plusieurs millions d’euros pour la mise à jour des règles de l’Art. Le financement de ce programme se fait dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), grâce à des contributions importantes des obligés EDF et GDF Suez.
Au total, une vingtaine de millions d’euros qui vont permettre la mise à jour des règles de l’art en vigueur et d’en proposer de nouvelles, notamment pour ce qui concerne les travaux de rénovation. Aujourd’hui, ce sont plus d’une trentaine de documents qui sont publiés : recommandations professionnelles, guides, rapports ou documents de travail, que nous vous proposons de dévoiler tout au long de l’année 2014 dans cette rubrique.
Commençons donc ici avec les recommandations professionnelles “Chapes et dalles sur planchers bois” en construction neuve et en rénovation, toutes les deux publiées en juillet dernier.
Schéma d'ouverture : Isover
Les recommandations professionnelles RAGE 2012 “Chapes et dalles sur planchers bois”, pour la construction neuve, ont été publiées en juillet 2013.
Les présentes recommandations professionnelles ont pour objectif de définir les conditions de mise en œuvre, en construction neuve, de chapes et dalles non structurelles à base de liants hydrauliques, objet du NF?DTU 26.2, posées sur des planchers en bois ou en panneaux à base de bois.
Leur pose peut être désolidarisée ou flottante, sur des planchers positionnés soit entre deux locaux à faible ou moyenne hygrométrie soit entre un local à faible ou moyenne hygrométrie et l’extérieur (garage, sous-sol, etc.), mais toujours dans des locaux intérieurs ne dépassant pas le classement UPEC P3E2.
Ces recommandations ne visent pas les études de conception préalablement indispensables à l’exécution des travaux, notamment afin de prendre en compte les notions d’isolations thermique et acoustique ainsi que celles de sécurité incendie.
Les supports visés, et leurs exigences particulières, sont précisés dans le chapitre 2 des recommandations professionnelles.
Il s’agit :
Les tolérances qu’ils doivent respecter sont rassemblées ci-dessous :
Produit | A la règle de 2 m | A la règle de 20 cm | Texte de référence |
Pose désolidarisée | ≤ 7 mm | ≤ 2 mm | NF DTU 26.2 |
Pose flottante sur isolant | ≤ 3 mm (sauf sous-couche acoustique mince) | ≤ 2 mm | NF DTU 52.10 |
Les matériaux à utiliser pour la mise en œuvre de chape ou dalle sur un plancher en bois sont précisés dans le chapitre 9 des recommandations professionnelles.
Ce qu’il faut principalement retenir :
Avant de couler la chape ou la dalle sur le plancher en bois, quelques travaux préliminaires doivent être réalisés. Les détails sont donnés dans le chapitre 3 des recommandations professionnelles.
Il s’agit notamment de :
Les épaisseurs des chapes (ou dalles) à réaliser doivent être conformes au NF DTU 26.2. De manière générale, une chape (ou une dalle) ne doit pas avoir une épaisseur inférieure à 5 cm en fonction des cas considérés.
Par ailleurs, selon les situations, l’ajout d’armatures devra être envisagé. Les détails d’exécution de la chape (ou de la dalle) sont donnés dans le chapitre 4 des recommandations professionnelles.
Les principales étapes sont :
Pour la pérennité de l’ouvrage, certaines précautions sont à prendre pendant et après la mise en œuvre de la chape (ou de la dalle) comme la réalisation de joints de dilatation et de fractionnement ou la protection de l’ouvrage contre les rayonnements directs du soleil lors du séchage.
Les tolérances d’exécution de chapes ou dalles sur planchers en bois sont données dans le chapitre 5 des recommandations professionnelles et récapitulées dans le tableau ci-dessous :
Planéité | Les tolérances sont celles définies dans le NF DTU 26.2 soit : ° 5 mm sous la règle de 2 m ; ° 2 mm sous la règle de 20 cm. | |
Niveau | Conformément au NF DTU 26.2, l’écart de niveau maximal admissible, entre un point de la surface finie et le point de référence le plus proche, est de (± 0,005 + 0,001 d) en mètre, où d est la distance entre le point de mesure et le point de référence le plus proche. | |
Etat de surface | Conformément au NF DTU 26.2, il doit être fin et régulier. |
Les recommandations professionnelles RAGE 2012 “Chapes et dalles sur planchers bois”, dans des ouvrages en réhabilitation, ont été également publiées en juillet 2013.
Le domaine d’application des recommandations professionnelles “Chapes et dalles sur planchers bois” pour les ouvrages en réhabilitation est le même que celui des recommandations professionnelles pour le neuf. La seule différence réside dans le fait que les planchers en bois sont déjà existants. Ils doivent donc être obligatoirement diagnostiqués préalablement à la définition des travaux de réhabilitation.
Plusieurs types de planchers en bois peuvent être admis comme support :
Les exigences qu’ils doivent respecter ainsi que leur dimensionnement sont détaillés dans les recommandations professionnelles.
Les tolérances admises pour ces supports sont les mêmes que pour les travaux dans le neuf.
Le type de travaux (en neuf ou en rénovation) n’a aucune incidence quant au choix des matériaux à utiliser pour la réalisation de chape ou dalle sur plancher en bois. De ce fait, ils sont les mêmes.
Dans le cadre de travaux en rénovation, il est indispensable de réaliser un diagnostic préalable du plancher existant afin de vérifier qu’il corresponde bien aux exigences sur les supports admis (voir ci-dessus).
Ce diagnostic doit porter notamment sur les points suivants :
Dans le cas où le plancher en bois ne respecterait pas notamment les exigences de tolérances demandées, un rattrapage est nécessaire soit par la mise en œuvre d’un ravoirage, soit par celle d’un plancher d’égalisation sur lambourdes (conformément au NF DTU 51.3).
Ensuite, comme pour des travaux neufs, les étapes suivantes sont indispensables :
Des détails sur ces différentes étapes sont donnés dans le chapitre 3 des recommandations professionnelles.
Qu’on soit en travaux neufs ou en rénovation, la mise en œuvre de la chape (ou de la dalle) doit être réalisée de la même manière.
Qu’on soit en travaux neufs ou en rénovation, les tolérances d’exécution admises pour la réalisation de chape ou dalle sur planchers bois sont les mêmes.
Les normes (dont les NF DTU) sont disponibles auprès de l’Afnor (www.boutique.afnor.org) ou du CSTB (boutique.ctsb.fr).