L'opération prendra la forme d'une offre publique d'échange lancée par le groupe suisse Holcim sur son concurrent français Lafarge, au taux d'une action Holcim pour une action Lafarge, ont précisé les deux groupes, ajoutant espérer boucler la transaction au premier semestre 2015.
Le nouveau groupe issu de cette "fusion entre égaux", baptisé "LafargeHolcim", sera "positionné de façon unique dans 90 pays et réparti de façon équilibrée entre pays développés et pays à forte croissance", font-ils valoir.
Il sera dirigé par Wolfgang Reitzle (Holcim), futur président non-exécutif (ou chairman), et l'actuel dirigeant de Lafarge, Bruno Lafont, qui deviendra le patron opérationnel (ou CEO) du nouvel ensemble.
Le conseil d'administration sera quant à lui réparti de façon "équilibrée" entre les deux groupes actuels, avec 7 représentants pour chacun.L'opération, si elle aboutit, devrait donner naissance à un colosse incontesté, au sein d'un secteur encore très fragmenté.
Ensemble, Lafarge et Holcim représentent un chiffre d'affaires combiné de 32 milliards d'euros, et un bénéfice opérationnel (Ebitda) de 6,5 milliards d'euros. De plus, les deux cimentiers espèrent en se rapprochant dégager 1,4 milliard d'euros de synergies annuelles au bout de trois ans, dont un tiers devrait être réalisé dès la première année.
Le patron du cimentier français a également assuré que le groupe "ne quittait pas la France" et qu'il disposerait de "centrales en France". Il a précisé que le centre de recherche sera basé à Lyon et que le titre continuera d'être coté au CAC 40.
Cependant, les deux groupes devront passer sous les fourches caudines des autorités de régulation. Ils promettent ainsi "des cessions d'actifs dans le cadre d'une optimisation stratégique du portefeuille, tout en anticipant les demandes des autorités de régulation, représentant 10% à 15% de l'Ebitda du nouvel ensemble".