Il a fallu l'une des pires tempêtes et l'un des étés les plus chauds du siècle pour que l'on prenne conscience que les toitures étaient un élément capital dans l'art de construire. Les experts étant formels et ces phénomènes amenés à devenir de plus en plus fréquents, les intempéries qui en découlent seront redoutables pour les toitures. Face à ce constat, il est indispensable de bien les concevoir, les surveiller et les entretenir. Pour que les infiltrations d'eau et de neige, les casses ou l'envol des tuiles et ardoises ne viennent pas perturber notre quotidien, des règles simples sont à respecter, et seuls les couvreurs qualifiés sont capables d'y faire face.
Patrick Vialle* : Un artisan témoigne
« Mon principe, une bonne fixation des tuiles... Je propose à tous mes clients de fixer les tuiles à raison d'une sur 4 ou 5, et à n'importe quel autre endroit de la couverture où il y a un risque de prise au vent.C ertes, cela représente une légère hausse de prix sur le devis, mais c'est un gage de sécurité quant à la résistance aux vents du toit. Les chantiers que j'avais réalisés avant 1999 n'ont pas eu à subir cette tempête exceptionnelle ! J'ai vu, sur un de mes chantiers, des ardoises se soulever alors qu'il n'y avait pas de vent significatif. Cela était simplement dû à ce que l'on appelle un déclenchement thermique. Ce phénomène se manifeste par une rencontre des masses d'air chaud et d'air frais qui provoque un petit tourbillon. Cela suffit pour arracher quelques tuiles ou ardoises si celles-ci ne sont pas correctement fixées ».
*Patrick Vialle, Compagnon couvreur depuis 1987 au sein de l'Union Compagnonnique, est Maître-artisan d'Art couvreur à Allassac (19).