La RT 2012 fait la chasse aux ponts thermiques. Il existe d’ailleurs deux types de ponts thermiques. Le premier est le pont thermique linéique, formé par la liaison d’au moins deux parois, dont l’une au moins est en contact soit avec l’extérieur, soit avec un local non-chauffé.
Dans la RT 2012, le pont thermique linéique des planchers intermédiaires, noté Ψ9, est limité à 0,6 W/(m.K). Le second type est le pont thermique ponctuel ou intégré, formé en un point précis par l’accrochage d’un objet à la paroi à travers l’isolant. Les ponts thermiques intégrés (PTI) sont exprimés par le coefficient Χ en W/K. Leur valeur varie le plus souvent de 0 à 0,4 W/K.
Des solutions contre les ponts thermiques intégrés. La recherche d’une performance thermique accrue s’est traduite par un fort développement de l’isolation thermique par l’extérieur?(ITE).?Or, l’isolation thermique est le plus souvent fixée à la paroi à la fois par de la colle et par des fixations, à raison de 4 à 6 par panneau isolant.
©it.fix
Sur une façade de bâtiment tertiaire, cela se traduit par des milliers de fixations qui, potentiellement, représentent autant de ponts thermiques intégrés. Dés lors que l’on conçoit des bâtiments très performants, ces PTI sont pris en compte dans les calculs de déperditions.
©Fischer
La plupart des fabricants de fixations ont pris conscience de ce problème et ont développé des solutions à base de chevilles ou de vis+cheville en matière de synthèse, de manière à gommer tout PTI ou à le réduire très fortement.
Les fixations anti-PTI se sont d’ailleurs largement étendues au-delà de l’accrochage de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE).
Il existe désormais des solutions pour fixer solidement à peu près n’importe quel ouvrage en façade d’un bâtiment, à travers l’ITE, tout en minimisant le pont thermique ponctuel –des stores extérieurs, des lampadaires, des caméras de surveillance et même des balcons– quelle que soit la structure du bâtiment : béton, maçonneries à corps creux, structure bois ou acier.
©Einbau
Deux industriels proposent des solutions très différentes pour fixer des balcons aux façades tout en minimisant les ponts thermiques.
Un balcon classique, constitué par la prolongation en porte-à-faux de la dalle béton, représente un énorme radiateur à ciel ouvert. Il génère des déperditions thermiques spectaculaires qui ne sont plus acceptables en RT 2012, ni en réhabilitation performante.
Les balcons, même en porte-à-faux, sont désormais disjoints de la dalle entre étages et fixés à la structure du bâtiment, soit à l’aide du rupteur de pont thermique spécifique Isokorb de Schöck, soit grâce à l’entretoise IT-Fix de IT Fixing. Isokorb est une gamme de rupteurs de ponts thermiques offrant un ancrage pour balcon.
L’isolation du rupteur est en polystyrène classé M1 et avec une conductivité thermique λ = 0,031 W/(m.K). Isokorb KS est destiné à une dalle béton côté intérieur et supporte des balcons en acier ou en béton côté extérieur, le modèle KSH est destiné aux balcons en bois. IT-Fix est une fixation à rupture de pont thermique qui permet de fixer, après coup en façade, des structures métalliques lourdes à l’extérieur de la couche d’isolation.
Avec cette solution, qui réduit le pont thermique de 80 à 90%, il devient possible, en rénovation performante, de sectionner et de déposer les balcons existants, d’isoler la façade par l’extérieur et de fixer de nouveaux balcons en minimisant le pont thermique.
Intérêt :
suppression ou forte réduction du pont thermique des balcons.Limite :
concerne les balcons et non les vastes loggias, pour lesquelles il faut utiliser rupteur ou entretoise + piliers extérieurs en appui.
Les assemblages béton/bois, bois/bois, bois/isolation thermique… sont concernés.
Les murs à ossature légère en bois, conforme au NF DTU 31.2 Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois, sont des parois dont les fonctions porteuses sont assurées par des éléments en bois de faible section.
Les assemblages sont différents selon la nature des éléments et selon la durée de l’assemblage. Sur chantier, un grand nombre servent à fixer des éléments provisoires, utilisés durant le processus constructif. Tout commence par la fixation de la lisse basse sur la dalle béton. Fixation provisoire, donc démontable, à l’aide de vis pour implanter les lisses, puis fixation définitive à l’aide de clous.
Pour l’assemblage des murs dans les angles, les fixations définitives s’effectuent à l’aide de vis de type VBA3 tête large à rondelle intégrée, Torx, 6x80, espacées de 670 mm à partir de 200 mm des extrémités (4 vis par hauteur de 2,50 m).
Si le site est fortement exposé au vent ou présente un risque sismique, les vis sont remplacées par des boulons 10x100 avec écrou et rondelle côté écrou, à raison de 4 boulons par hauteur de 2,50?m. La fixation des dalles de plancher, selon le DTU 51.3 Planchers en bois ou en panneaux à base de bois, s’effectue à l’aide de vis 5x60, à raison de 20 vis/m² de plancher.
En maisons individuelles, l’assemblage des murs par les traverses s’effectue à l’aide de boulons 10x50 qui relient la traverse haute du mur, la lisse haute de chaînage et la traverse basse du pignon. Le nombre de boulon est d’environ 1/ml, mais doit être calculé en fonction de la surface du pignon et de son exposition au vent.
La fixation des écharpes de stabilité provisoire, destinées au maintien de la verticalité des parois durant la construction, s’effectue à l’aide de vis 6x80 à raison d’une vis à chaque extrémité. Sur la charpente, les chevrons en tête des poutres au vent sont assemblés par 4 boulons 10x100, avec une rondelle côté écrou, complétés par 8 pointes.
Pour la fixation des pieds de chevrons arc-boutés, un boulon 16x70 par assemblage, par exemple les boulons SB CE-NF “structural bolting” de GFD.
Intérêt :
construction rapide, sans levage de charges lourdes, forte isolation thermique.Limite :
l’ossature bois légère est limitée en hauteur (R+2), au-delà, il faut passer aux structures poteaux-poutres ou panneaux bois structurels.