En septembre 2013, les règles d'écoconception et d'étiquetage énergétique des systèmes de chauffage, de production d'eau chaude, des systèmes mixtes (chauffage + ECS) et des ballons de stockage ont été publiés au Journal Officiel de l'Union Européenne.
Lors d'une présentation de cet étiquetage énergétique à Intersolar, Robin Welling, Président de l'Estif (European Solar Thermal Industry Federation, Fédération Européenne de l'Industrie du Solaire Thermique), a insisté sur le fait que seul les systèmes solaires thermiques atteindraient le niveau le plus élevé : l'étiquette A+++.
Cette réglementation sur l'étiquetage énergétique s'imposera à tous les fabricants européens et à tous les importateurs de matériels en Europe à compter de septembre 2015.
Elle a pour but de permettre au public de comparer facilement l'efficacité énergétique de différents systèmes, de différentes marques, de différents modèles de chaudières, chaudières mixtes, pompes à chaleur avec ou sans production d'eau chaude, de CESI (Chauffe-eau solaires individuels)...
Les solutions solaires thermiques autonomes, comme celles qui sont associées à un générateur d'appoint atteindront le niveau A+++. L'étiquette sera soit apposée par le fabricant ou l'importateur, soit, dans le cas d'un système solaire mixte avec appoint, par l'installateur que le constitue.
L'installateur est en effet libre de constituer lui-même un système en choisissant telle chaudière à granulés, tels capteurs solaires thermiques, circulateur, ballon solaire... Mais sa responsabilité sera engagée vis-à-vis de son client quand à la véracité et à l'exactitude des informations fournies.
Il existe toute une méthode pour permettre aux installateurs de calculer la bonne étiquette énergétique en fonction des composant retenus. Cette approche est un peu complexe et l'Estif proposera fin 2014 ou début 2015, un logiciel multilangues pour permettre aux installateurs de calculer facilement leur étiquette, ainsi que de mesurer l'influence des performances des composants.
Le logiciel montrera ainsi clairement l'effet sur la performance énergétique et sur l'étiquette résultante, du choix d'un circulateur primaire solaire à vitesse fixe ou à vitesse variable, par exemple.
Cette réglementation sur l'étiquetage énergétique a pour but de renseigner le client final le plus clairement possible et constitue le dernier élément d'un ensemble cohérent de dispositions européennes visant à encourager l'efficacité énergétique :
Légende photo : Le français Systovi exposait à Intersolar sa solution R-Volt, primée lors du dernier Batimat. A partir d'un capteur solaire mixte « aérovoltaïque » (PV de 54 cellules pour 250 Wc + 400 W thermique), le système assure production d'électricité, ventilation avec préchauffage en hiver et free-cooling en été.
Quantité d'organismes se consacrent au développement du solaire thermique dans le monde et en Europe. Par exemple l'ISES (International Solar Energy Society), une société savante a fêté son soixantième anniversaire à Intersolar.
Tout le monde, personnes individuelles, entreprises, organismes de recherche…, peut adhérer à l'ISES (www.ises.org). Créée en Arizona en 1954, l'ISES a pour but de favoriser une transition mondiale vers 100% d'énergie renouvelable au cours du XXIème siècle.
C'est une tâche de longue haleine et certainement ingrate, mais l'ISES progresse par petits pas. La prochaine étape est EuroSun (www.eurosun2014.org), une grande conférence technique sur le solaire à Aix-les-Bains, du 16 au 19 septembre prochain.
Co-organisée avec l'Ines (Institut National de l'Energie Solaire) et le CEA, EuroSun traitera de chauffage et de rafraîchissement solaire, de l'énergie solaire dans les bâtiments, des progrès de la production d'électricité photovoltaïque et de son intégrations aux réseaux, des « villes solaires ...