L’annonce parue sur le bon coin le 17 juin, dans toutes les régions de France, a de quoi surprendre ! Diffusée dans les rubriques « gros œuvre », « second œuvre » et « emploi », cette annonce propose « des jeunes motivés par le BTP », une offre « à saisir ! ».
Le lendemain, le 18 juin, des manifestations regroupant des dizaines de jeunes apprentis du BTP et des maîtres d’apprentissage, portant des casques jaunes doivent se dérouler un peu partout en France. Bâches, drapeaux et banderoles en main, les cortèges de manifestants vont se réunir avec un seul mot d’ordre : « Nous croyons en l’avenir du BTP. À vous de croire en nous »
La forte diminution du nombre de recrutement d’apprentis n’a échappé à personne. Le contexte conjoncturel explique bien sûr cette situation. Paradoxalement, la demande de jeunes désireux de rentrer en apprentissage ne cesse de croître.
Les centres de formation des apprentis ont encore constaté, lors de leurs récentes journées portes ouvertes, un afflux de candidatures pour l’ensemble des métiers du BTP.
« Les organisations professionnelles veulent que les entreprises maintiennent leurs investissements dans l’apprentissage car il conditionne l’avenir des métiers » explique-t-on au CCCA-BTP. En effet, dès la sortie de crise, les entreprises désireuses d’embaucher du personnel, poseront toutes la même question : « Où sont-ils ? ».
Or, les chiffres parlent d’eux mêmes : seules 15 % des entreprises du BTP forment actuellement des apprentis. En clair, 85 % d’entres elles ne forment aucun apprenti. Et dans les CFA, de nombreux jeunes motivés et désireux d’apprendre un métier attendent qu’une entreprise les accueille.
On estime à 20 000 le nombre de jeunes qui souhaitent s’inscrire dans les CFA sans avoir trouvé de maître d’apprentissage. Le réseau de l’apprentissage soutenu par les organisations professionnelles a donc décidé de devenir le porte-voix de ces jeunes qui iront plaider leur cause auprès des entrepreneurs.
Pour créer le buzz, les jeunes et les entreprises ambassadeurs utiliseront les réseaux sociaux, facebook, les blogs des CFA et sur le site dédié www.casques-jaunes.fr. Un mouvement à suivre…
il y en a qui ne comprennent rien : nous avons besoin de jeunes gens qui veulent apprendre un métier, pas de dilettantes. Des apprentis qui après 3 semaines ne croiront pas nous apprendre le travail, des jeunes hommes ou femmes qui soient responsables pas des assistés permanents et en plus s'ils savent lire, compter et écrire ça peut être utile. Personnellement, j'ai commencé en 1979 avec rien de plus qu'un stage et une formation de six mois après il faut vouloir bosser.
Bonjour, je suis "un peu étonné" de certains mots ou expressions employés précédemment... Souvenez-vous des moments quand vous-mêmes avez démarré ou regardez aujourd'hui les difficultés que rencontrent vos propres enfants, sortis de l'adolescence ou jeunes adultes, dans leur intégration au monde du travail... Certes, tout n'est pas rose et l'idéal reste inaccessible, mais ces jeunes sont la pérennité votre avenir. Ne créez pas une classe d'âge d'abandonnés, elles existent déjà : les quadras d'aujourd'hui dont leur évolution est freinée par la génération du Baby Boom d'après guerre qui ne veut pas partir en retraite. Les trentenaires victimes de la volonté générale de privilégier les études longues au détriment des métiers manuels et se retrouvent en pleine crise économique sans emploi ou à postuler à des qualifications "dites" en-deça de leur cursus scolaire et trustent les places a priori destinées aux moins diplômés Aidons nos jeunes, à la fois dans l'acquisition de compétences professionnelles utiles, et dans l'appropriation des règles élémentaires de la vie de tous les jours.
Des CFA remplis des rebus de la filière générale. Des CFA avec des professeurs absents qui préfèrent investir les aides d'Etat dans du matériel de luxe totalement inutile et inutilisé. Des apprentis payés trop cher par rapport à leur temps de travail et leur capacités. Des apprentis parfois... ingérables avec des parents qui les soutiennent. Des entreprises innondées d'obligations inutiles et chronophages en tout genre... je continue ?
Pendre un apprenti c'est très bien lorsqu'on vous dit que vous n'avez pas de charges sociales à payer et que la caisse de retraite vous réclame des cotisations spéciales pour les apprentis ou est l'arnaque, lorque le salaire à du retard et que les parents vous appellent pour réclamer le salaire de leur fils, ou lorsque ils ont un fils de 18 ans en apprenti et que ce fils arrive à la maison fatigué ils vous disent que c'est un enfant.
En 2010-2011 le groupe Ridoret + de 600 salariés ne formait aucun apprenti?
Tout le monde est d'accord, ce n'est pas facile de former un apprenti, alors si en plus l'Etat nous met des batons dans les roues autant ne rien faire. Le problème vient de l'éducation nationale qui pousse les élèves à suivre une formation qui mène au bac. Et ceux qui ne peuvent pas suivre sont envoyés en CFA, ce qui nous donne les pires éléments à gérer. Déjà le niveau bac pro n'est pas élevé, mais celui des cap est bien moindre, ajouter à cela que les jeunes apprentis croient tout savoir au bout de deux mois de formation et que les parents trouvent que le métier est trop dur, vous aurez compris pourquoi les petits patrons ne veulent plus les former.
Tous les commentaires que je viens de lire reflètent une triste réalité et celà montre bien que ce n'est pas aux artisans de faire encore des efforts mais aux pouvoirs publics de nous encourager et non de nous mettre constamment des bâtons dans les roues. Je suis femme d'artisan couvreur d'une petite entreprise et nous ne prenons malheureusement pas d'apprenti car trop de risques! Je viens de faire une formation pour la rédaction du document unique, une vraie prise de tête juste parce qu'on a un ouvrier alors un apprenti ce n'est pas pensable! Ou alors il faudrait qu'il reste au sol. Quel intérêt?
Nous sommes une entreprise artisannale depuis 2002 et avons des apprentis depuis 2005 jusqu'à aujourd'hui. Nous avons fait le choix avec mon mari de ne pas en reprendre, rien à voir avec les jeunes nous n'avons presque pas de problème avec eux. En cause le gouvernement et les CFA. Suppression du crédit d'impot pour les 2 ème année. Modulation de la prime d'apprentissage selon la présence de l'apprenti en classe. Trop de semaines en CFA où ils n'apprennent pas la réalité de notre métier mais les dernières semaines de stage regardent des film à la télévision. Chose que je peux comprendre puisque le BP est passé depuis début juin. Donc avant de mettre en cause les petites entreprises artisanales, le gouvernement et les CFA doivent revoir leurs priorités.
Bonjour, j'ai eu plusieurs apprentis depuis mon installation (2000) il y a des motivés et travailleurs avec qui l'apprentissage se passe bien et d'autres où il y a souvent la confusion entre "gagner " de l'argent et apprendre un métier !!! Je pense qu'il faut revenir comme nos anciens où il n'y avait pas de salaire mais des compensations avec l'achat des outils, le repas du midi, les vêtements de travail, etc. De toute façon ce qui se passe actuellement et quelque soit le métier c'est un ras le bol des artisans et commerçants, malheureusement les apprentis(ies) trinquent... Bonne journée à tous.
Nous voulons former des apprentis mais l'inspection du travail refuse qu'ils utilisent les outils électriques. Payer un apprenti à regarder les ouvriers travailler n'est pas productif c'est pourquoi aujourd'hui nous recherchons des apprentis de + de 18 ans. Ce système qu'est l'inspection du travail est contre-productif et il doit être réformé.
Pour 3 apprentis formés : 1 seul que j'ai pu embaucher. Pour un autre, il dormait sur les chantiers, n'allait pas en cours et pour le dernier il a fini par m'imposer presque l'heure à laquelle il voulait embaucher. Le tout soutenu par les parents car c'est connu les patrons exploitent les ouvriers... Recours dans ces cas? aucun!!! Terminé pour moi. Quand je n'aurai plus d'ouvrier à embaucher, je reprendrai la caisse à outils et retournerai sur le terrain.
Les Artisans qui ont un réel savoir faire à transmettre hésitent à recruter des Apprentis !!! Et pourtant c'est un des socles de l'artisanat !!! Chercher les causes dans le statut !!! Passé deux mois vous n'êtes plus le maître chez vous, impossible de virer simplement un jeune qui dérape. Avant 18 ans difficile de leur demander un travail concret tout en restant dans la légalité. Après 18 ans et selon le type d'alternance un apprenti coûte relativent cher par rapport à son temps de présence en entreprise. Souvent les écoles prennent les meilleures semaines nous laissant grosso modo les semaines tronquées et les vacances scolaires où nous aussi on à envie de partir en congés !!! Problème d'autonomie, de moyens de transport, d'horaires, de durée légale du travail, etc etc. Conclusion en tant que Maître Artisan : En septembre 2014 il n'y aura plus d'apprentis dans mon entreprise, messieurs mettons nous autour d'une table et discutons des vrais problémes rencontrés par les TPE autour de ce sujet et faisons évoluer le statut.
Je pense que l'apprentissage au-delà du contrat de travail en alternance est avant tout un contrat moral tripartite entre le jeune, l'entreprise et le CFA. Tous les éléments relevant de l'acquisition progressive des compétences, du comportement au travail, de l'assiduité et de l'appui du jeune doivent être fixés en amont, suivis, corrigés et discutés. Souvent l'échec d'un apprenti, quels qu'en soient les motifs, est le fruit d'un manque d'accompagnement du jeune. Redonnons au terme apprentissage sa vraie signification, soit l'entrée à la fois dans la vie professionnelle et la vie de jeune adulte d'un jeune avec l'accompagnement d'un plus ancien qui lui donne et qui l'écoute. Sans doute qu'avec ses objectifs pragmatiques, le parcours d'apprentissage prendra tout son sens....
Former des apprentis oui, mais il faudrait que ces jeunes soient motivés. Sur 3 contrats d'apprentissage, 2 ont été rompus, convocation aux centre CFA, lettres pour dégradations, prises de produits ilicites, injures aux profs, abences école et entreprise sans justificatifs etc... Un seul a été jusqu'au bout avec son diplôme et est toujours dans l'entreprise, mais non nous ne sommes pas motivés pour recommencer l'expérience.
En 20 ans J'ai eu 3 apprentis, au 4ème (l'an dernier) le cfa (région 84) m'a demandé 10.000 euros par an pour la formation du fait que la région ne finançait pas, j'ai écris à la région pour connaître les raisons, je n'ai jamais eu de réponse.
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Pourquoi se casser la tête à former des apprentis puisque dans les années à venir ce sont les polonais les roumains et les bulgares qui vont et sont déjà en train de nous prendre notre travail. L'Europe va ruiner notre pays et nos petites PME, les seuls qui vont s'enrichir encore un peu plus se sont les grands groupes du BTP qui ne pensent qu'à faire du profit sur leurs opérations et ne l'oublions pas avec l'argent des contribuables français. Et nos syndicats dans tout cela que font ils à part des gueuleton rien ils sont dirigés par le gouvernement et ces grands groupes du BTP. Alors qu'attendons nous pour créer un comité de rébellion contre ces gens qui nous tondent comme des moutons car bientôt de la laine nous n'en aurons plus.