"Louer ou acheter est devenu très difficile" constate le Premier ministre, dans un entretien à Aujourd'hui en France/le Parisien.. "Je veux donc enclencher un cercle vertueux : aider les Français à accéder à un logement et relancer un secteur déterminant pour la croissance et l'emploi", a-t-il ajouté.
Pour cela, le gouvernement envisage d'abord de "favoriser l'accession à la propriété en élargissant l'accès au prêt à taux zéro". "Ces prêts seront disponibles auprès des banques en octobre 2014", a précisé Manuel Valls.
"Par ailleurs, normalement réservé à l'acquisition d'un logement neuf, le prêt à taux zéro sera élargi à l'achat d'un logement ancien dans certains centre-bourgs en zone rurale, sous réserve d'y réaliser des travaux", a indiqué le Premier ministre.
Il s'est également engagé à réduire les normes de construction car "la multiplication des normes décourage et freine la construction". "Cinquante mesures de simplification vont donc être mises en oeuvre dès l'automne", a-t-il avancé.
Par contre, Manuel Valls refuse de revenir sur l'encadrement des loyers car c'est, selon lui, "une mesure sociale importante". "Il faut encadrer les loyers mais de façon transparente et prévisible".
Toutefois, déjà certains professionnels de l’immobilier se demandent si ces mesures seront bien appropriées. En effet, quelques mesures n'iraient pas encore assez loin ou seraient même assez déconnectées de la réalité du marché.
C’est notamment, s'il se confirme, le cas du retour du prêt à taux zéro dans l’ancien, principalement dans les zones rurales, alors que la demande des jeunes accédants à la propriété est sociologiquement et logiquement concentrée dans les grandes agglomérations.
Hervé Hatt, Président de Meilleurtaux estime que "cette mesure dénote d’un profond décalage avec les réels besoins car les jeunes cherchent à s’installer dans les centres villes là où se trouve l’activité économique et surtout les emplois. »
« Ce sont donc dans les zones dites tendues classées A que les primo-accédants ont le plus besoin d’aides pour financer l’acquisition d’un premier logement, là où les prix sont les plus élevés » conclut Hervé Hatt.