Le groupe a dégagé un bénéfice net de 205 millions d'euros au deuxième trimestre contre 201 millions l'an dernier. Sur l'ensemble du semestre, le bénéfice recule toutefois de 16,6% à 70 millions d'euros. Défavorisé par les effets de change, le chiffre d'affaires a reculé de 5% au deuxième trimestre à 3,4 milliards d'euros, en ligne avec les attentes du marché. A périmètre et taux de change constants, les ventes ont toutefois gagné 3%.
Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires a cédé 4% à 6 milliards d'euros (+3% à taux de change constants). L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de Lafarge a également reculé au deuxième trimestre à 812 millions d'euros (-2%). A taux de change comparable, il a cependant bondi de 9% sur la même période.
La marge brute d'exploitation s'est améliorée au deuxième trimestre de 90 points de base (+140 points de base à périmètre et taux de change constants), "soutenue par les mesures de réduction des coûts et d'innovation qui ont généré respectivement 115 millions d'euros et 501 millions d'euros sur le trimestre", a indiqué le groupe.
Lafarge a confirmé ses objectifs pour 2014 : réduire son endettement à 9 milliards d'euros, avec un an d'avance sur le programme prévu, et générer 600 millions d'euros d'Ebitda additionnels."La situation en Amérique du Nord s'améliore, la croissance continue sur les marchés émergents et nous constatons les premiers signes de reprise en Europe", a expliqué le PDG Bruno Lafont.
Grâce aux cessions en mai de ses activités ciment en Equateur pour 405 millions (valeur d'entreprise) à la société péruvienne Union Andina de Cementos (Unacem) et celles au Pakistan pour 244 millions, annoncées jeudi, le groupe a déjà atteint les deux tiers de son objectif de désendettement.
L'année dernière, il avait déjà ramené sa dette à près de 10 milliards d'euros, afin de retrouver le statut de "valeur d'investissement" auprès des agences de notation, qui lui donnerait plus de souplesse pour accéder aux marchés financiers.
Le groupe français confirme également ses prévisions de hausse comprise entre 2 et 5% de la demande de ciment cette année. Lafarge et Holcim ont annoncé le 7 avril leur intention de donner naissance à un colosse du béton qui pèsera 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires (avant cessions) et comptera 130.000 salariés. Les deux géants espèrent boucler l'opération au premier semestre 2015.
Les deux groupes ont publié début juillet leur première liste d'actifs qu'ils ont l'intention de céder pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence. Lafarge va vendre notamment ses activités en Allemagne, en Roumanie et celles de Lafarge Tarmac, en Grande-Bretagne. Pour sa part, Holcim en fera de même en France, au Canada et en Hongrie.