Ces tuiles sont définies selon des critères de dimensions et d'aspect. On dénomme “Grand Moule” tous les produits qui nécessitent moins de 15 tuiles au m2, et “petit moule” tous les autres. On trouve dans la catégorie des grands moules trois types de tuiles :
• les tuiles grand moule fortement galbées, qui sont mises en œuvre dans les régions de tuiles canal et communément appelées romanes ou méridionales ;
• les tuiles grand moule faiblement galbées, et destinées aux régions du Nord, mais aussi aux régions de “tradition” de tuiles mécaniques ; les plus anciennes datant des années vingt ;
• les tuiles grand moule d'aspect plat, qui visent plus directement les régions de tuiles plates ;
• les tuiles “Petit moule”, elles, sont une évolution des tuiles grand moule d'aspect plat, et concernent presque exclusivement les régions de tuiles plates.
Le but est double :
• répondre à une demande croissante de produits esthétiques mais néanmoins économiques ;
• se rapprocher esthétiquement de la véritable tuile plate, pour des coûts fournis en moyenne posés divisés par deux.
Tuiles régionales et de niche
La même démarche est initiée avec des produits plus régionaux, comme les tuiles à emboîtement qui rappellent la panne flamande. À noter enfin la commercialisation de produits de niche qui imitent des tuiles de tradition locale, souvent spécifiques et coûteuses. Pour résumer, si les tuiles à emboîtement recouvrent une majorité de toits, c'est grâce à un rapport coût/facilité de pose/esthétique la plupart du temps très favorable. Néanmoins, et en dehors de tout débat lié à la tradition, les tuiles plates et les tuiles canal conserveront toujours techniquement un avantage en rénovation dans le cas de toitures complexes, déformées et de petite surface. Dans ces conditions, les gains de temps à la pose constatés en “plein carré” avec les tuiles à emboîtement sont alors réduits, voire annihilés par les découpes, les calages et toutes les suggestions liées aux traitements des points particuliers.
Source: batirama.com / P.V