Découvrez la RT 2012 en avant-première : 3e épisode sur le Cep

Découvrez la RT 2012 en avant-première : 3e épisode sur le Cep

La RT 2012 est basée sur 3 grands points d’étapes : le BBio (1er épisode), le niveau Tic ou confort d’été (2e épisode) et le Cep ou consommation énergétique en énergie primaire (notre 3e épisode).





Le Cep est le troisième point d’étape, avec la valeur emblématique de 50. Exprimé en kWh ep/m2.an, le Cep donne une indication conventionnelle des consommations de chauffage, climatisation (éventuelle), eau chaude sanitaire, éclairage, auxiliaires, l’apport d’énergie électrique produite sur le site pouvant être déduite (solaire photovoltaïque, cogénération). Le calcul est bien sûr conventionnel, avec des données établies par zone climatique. Il s’agit donc d’un scénario conventionnel d’usage des différentes zones du bâtiment (niveau et rythme de la température ambiante, de la ventilation, de l’éclairage, des besoins en eau chaude sanitaire, des apports internes, …).

 

Remarque importante : la valeur Cep calculée est similaire au niveau de consommation « UTAC » de nos voitures. En fait, le résultat final obtenu va dépendre des conditions réelles d’utilisation, du mode de conduite et d’entretien des équipements, du comportement plus ou moins vertueux des usagers. Il sera malheureusement très difficile de pouvoir connaître le niveau réel de consommation d’autant qu’il est lié aux autres usages de l’énergie dans le bâtiment (domestiques, multimedia, bureautique).

 

Le Cep Max d’un programme en énergie primaire est modulé en fonction de différents paramètres dont : la zone climatique H, l’altitude, le type et taille du projet, la catégorie CE1/CE2, le faible contenu CO2 pour la biomasse et certains réseaux de chaleur vertueux. Par exemple, en région Parisienne (zone H1a), la valeur de référence BBC de 65 kWhep/m2 Shon.an va fortement évoluer : pour un logement collectif de 65 m2 Short (Surface hors oeuvre réglementation Thermique), cette valeur va devenir 74 kWhep/m2 Short/an.

 

Précisons que la Short est la nouvelle référence sans déduction de l’impact de 5 % pour l’isolation et des 5 m2 PMR-Produits Minces Réfléchissants. Par rapport à la RT 2005 et au label BBC, les règles de modulation qui restent à préciser et à valider ont fortement évolué et la nouvelle définition de la Short bouscule bien des idées.

 

D’autres modulations ont été tentées (en fonction de l’énergie utilisée pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire et du contenu énergie primaire et CO2, …), mais rien n’est simple et très cohérent en fonction des dires des différents « lobbyings énergétiques ». Chaque kWh consommé est converti en énergie primaire avec le coefficient conventionnel de 2.58 pour l’énergie électrique et 1.00 pour les autres énergies.

 

C’est le statu quo actuel, qui fait bien des aigris, mais espérons qu’une véritable analyse soit rapidement effectuée. Elle permettrait d’établir des valeurs cohérentes, en intégrant les modulations en énergie primaire, contenu CO2, impacts environnementaux globaux du kWh d’énergie utilise au fil du temps et en fonction du profil des usages.

 

La question de l’énergie électrique est plus complexe. Elle est soumise en effet à plusieurs facteurs. En premier lieu, elle dépend d’un bouquet de production évolutif (un parc nucléaire stable, de nouveaux moyens de production EnR comme l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse, le développement de nouveaux Cycles Combines Gaz (CCG) en semi-base et Turbines à Combustible (TAC) en pointe). Elle dépend aussi des effets de pointe qui nécessitent un réseau de distribution adapté, ainsi que la mise en oeuvre des productions ponctuelles à fort impact CO2.

 

Enfin, elle est également soumise à une évolution des besoins avec de nouveaux usages comme les voitures électriques, les transports en commun, les pompes à chaleur et la climatisation.

 

Les réseaux électriques intelligents dits « Smart Grid » et les solutions hybrides en associant une énergie stockable et de l’énergie renouvelable vont se développer. La détermination du Cep est réalisée poste par poste (éclairage, chauffage/climatisation, eau chaude sanitaire, auxiliaires) en partant du besoin et en ajoutant les différentes pertes et consommations des auxiliaires et en retranchant les pertes récupérables pour le chauffage en particulier. En résidentiel, sur la base de 50, la répartition moyenne est de l’ordre de 15 pour le chauffage et/ou la climatisation, 25 pour l’eau chaude sanitaire, 5 pour l’éclairage et 5 pour les auxiliaires.

 

 

Le dossier complet "Découvrez la RT 2012 en avant première et en 6 épisodes" : 

 

 

 

Source : batirama.com / Cardonnel Ingénierie

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