"Nous avons réussi à maintenir un budget qui nous permet de tenir nos objectifs en faveur des ménages défavorisés, ce qui nous a obligés à mobiliser des recettes qui n'étaient pas prévues", a souligné le président du conseil d'administration de l'Anah, Claude Dilain.
Voté à l'unanimité mercredi soir par le conseil d'administration, le budget 2015 de l'Anah s'élève à 502 millions d'euros, et mobilise six sources de recettes, dont trois nouvelles. La principale demeure la vente d'actifs carbone et la mise aux enchères de quotas d'émission de gaz à effet de serre, qui devrait lui rapporter 270 millions d'euros l'an prochain, selon une "hypothèse prudente", contre 220 millions d'euros en 2014.
Mais cette ressource est "fragile, car particulièrement volatile (...) rendant très incertaines les prévisions de recettes inscrites dans les budgets" de l'agence, avait souligné la Cour des comptes au mois de janvier.
Sur les deux autres ressources habituelles de l'Anah, l'une voit sa contribution grimper à 55 millions d'euros l'an prochain (contre 19 millions en 2014): il s'agit de la taxe sur les logements vacants.
L'autre reste stable à 50 millions d'euros: c'est la contribution versée par les énergéticiens (EDF, GDF Suez...). L'Etat les oblige en effet à inciter les Français à réaliser des travaux d'économie d'énergie via le dispositif des Certificats d'Economies d'Energie (CEE).