Le marché des équipements et de l’installation électriques respirera en 2015. Avec une offre portée par des innovations liées aux nouveaux mode d'utilisation des énergies.

Si la conjoncture s’annonce favorable pour tous les segments, les équipementiers (10,4 milliards d’euros de CA en 2013) sortent particulièrement du lot. Les experts de Xerfi prévoient ainsi une hausse de leur activité de 1,5% en 2015 et de 3% par an environ en 2016 et 2017 (panel Xerfi).

 

Cette embellie s’explique par la reprise dans la construction de logements (investissement Pinel, plan de relance pour le logement...), la bonne tenue du marché européen ou encore la demande croissante en produits innovants.

 

Ce regain d’activité concernera aussi l’aval de la filière, mais à des degrés moindres toutefois. Les professionnels du négoce et de l’installation ont vu leurs performances d’exploitation se dégrader ces dernières années suite à la baisse de leur activité (surtout en 2013) mais aussi à l’arrivée de nouveaux entrants, comme les auto- entrepreneurs (concurrence intra-sectorielle plus élevée).

 

Tendance positive jusqu’en 2017

 

Les segments du négoce et de l’installation aborderont cependant 2015 plus sereinement : +1,5% pour le premier et +1% pour le second, selon le panel Xerfi. Cette tendance positive persistera à l’horizon 2017 (+2% chacun).

 

L’intérêt grandissant pour les solutions d’efficacité énergétique explique le dynamisme de l’activité de la filière à moyen terme. En effet, celles-ci constituent un relais de croissance et sont stimulées par l’évolution de la réglementation (RT 2012, crédit d’impôt, estimation des biens immobiliers par leur performance thermique…).

 

A titre d’illustration, Schneider Electric s’est repositionné récemment sur les services d’audit, de conseil, de mise en place et de maintenance de solutions d’efficacité énergétique.

 

Des innovations avec les énergies renouvelables

 

Les énergies renouvelables recèlent également d’autres opportunités. Que ce soit dans les filières classiques (éolien terrestre, solaire photovoltaïque ou thermique) ou en phase de décollage (marchés de l’éolien offshore, flottant ou de l’hydrolien), la demande adressée aux équipementiers sera croissante.

 

Ainsi, ABB a lancé en 2014 un nouveau tableau de distribution moyenne tension destiné spécifiquement aux éoliennes. Les installeurs, quant à eux, interviennent sur ce segment de marché dans le raccordement de parcs hydrauliques et éoliens par exemple.

 

Ces récents relais de croissance accentuent la concurrence, notamment dans les services. Pour y faire face, les opérateurs ont réalisé des réorganisations et des opérations de croissance externe ces dernières années, en France et à l’étranger. C’est le cas par exemple de Spie, qui a racheté les Allemands Hochtief Services Solution en 2013 et Fleischhauer en 2014.

 

L’électrique sera smart

 

Outre les énergies vertes, l’avenir sera aux réseaux intelligents, notamment dans le segment du smart metering (évaluation et télé-conduite au niveau du lieu de consommation). C’est ce qu’illustrent les premiers contrats de fabrication de compteurs intelligents signés en 2014.

 

Pour les installateurs, cela signifie la mise en place de 10 millions d’appareils d’ici à juin 2015, une véritable aubaine. L’heure est aux alliances, notamment au sein d’écosystèmes d’affaires réunissant équipementiers, gestionnaires de réseaux, acteurs des services informatiques et des télécommunications, etc.

 

Exemple parmi d’autres, Alstom et ERDF se sont associés depuis 2013 pour développer de nouveaux logiciels de gestion des réseaux.

Source : batirama.com