Inédite, la manifestation donne un coup de projecteur sur l'habitat participatif : alternative à la promotion immobilière professionnelle, il permet à des groupes d'habitants de concevoir, construire et gérer collectivement un habitat organisé autour d'espaces communs.
Encore balbutiant en France, il a été doté d'un cadre légal par la loi Alur (pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) du 24 mars 2014, dont les décrets d'application sont toutefois en attente de publication.
Concrètement, des rendez-vous sont organisés au mois d'avril : à Paris (le 7 avril), Montreuil (Seine-St-Denis, le 16), Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne, le 14), Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne, le 11), et Saint-Cyr-en Arthies (Val-d'Oise, le 4).
Ces villes mettent un terrain à disposition d'un projet d'habitat participatif, en vue de construire par exemple une "oasis urbaine" de 5 à 10 logements "en prise directe avec la nature" à Fontenay-sous-Bois, ou un groupe participatif de 5 à 10 maisons individuelles, autour de "jardins partagés", à Savigny-le-Temple.
Le projet d'habitat participatif de la capitale (15 à 20 logements) sur le thème de la "gastronomie et du vivre ensemble", est candidat à "Réinventer Paris", l'appel à projets innovants lancé par la municipalité en novembre, sur 23 sites.
Ces rencontres permettront de présenter les projets, de participer à des ateliers et de s'informer sur toute la gamme des projets de cohabitat : autopromotion, coopérative d'habitants, écoquartier...
Les familles intéressées pourront aussi former un groupe d'habitants et déposer leur candidature : les futurs voisins dessineront ensemble les contours d'un projet où partager des espaces et des services.
"Nous allons mettre autour de la table les pouvoirs publics, les professionnels et les habitants, pour innover", explique Julien Maury, qui organise l'évènement et dirige l'entreprise sociale Coab.
De leur côté les élus doivent "prendre conscience que ces projets permettent de tirer parti d'un foncier difficile : une parcelle trop petite pour un bailleur social ou un promoteur, mais trop grande pour une famille seule", souligne Franck Faucheux, architecte et en charge de l'aménagement opérationnel durable au ministère du Logement.
"Il s'agit aussi de rassurer ces élus, en leur montrant que c'est possible... d'ailleurs, ça se fait à côté de chez eux", rénchérit M Maury. Renseignements et programme à consulter sur Coab.fr.