… Elles traitent, en deux parties distinctes, des procédés de maçonneries isolantes disponibles sur le marché, en vu de les intégrer, à terme, dans le NF DTU 20.1
Compte tenu de l’expérience désormais acquise sur les différents types de maçonneries isolantes, due notamment au fort développement de ces derniers depuis quelques décennies, les partenaires* du programme RAGE** 2012 ont décidé de rédiger des recommandations professionnelles, qui contribueront à la définition de règles de l’Art, à intégrer ultérieurement dans le NF DTU 20.1 “Travaux de bâtiment - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs”.
Ces recommandations professionnelles, dédiées aux seuls bâtiments neufs, sont scindées en deux parties distinctes :
Ces documents s’appliquent :
Quel que soit le type d’isolation mis en œuvre, les murs peuvent être montés à joints minces ou à joints épais, bien que la première solution soit de plus en plus utilisée sur les chantiers de part ses nombreux avantages (consommations de mortier et d’eau réduite, meilleures résistantes thermiques, gain de temps de mise en œuvre, etc.). Nul doute que ces documents “RAGE 2012” permettront à de nombreux professionnels d’actualiser leurs connaissances sur le sujet !
*Voir la liste complète des partenaires
**Règles de l’Art Grenelle Environnement
*** Les types de murs sont définis dans la partie 3 du NF DTU 20.1.
©FFTB
Afin d’harmoniser les règles de dimensionnement mécanique entre les produits de différentes matières minérales, un classement par groupe a été introduit par l’Eurocode 6 (voir Infos pratiques plus bas).
Les groupes utilisés en isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou répartie (ITR) sont :
Chaque type de produits maçonnés utilisés en ITI ou ITR est régi par une norme harmonisée. C’est cette dernière qui impose les exigences que les fabricants d’éléments maçonnés doivent respecter concernant les caractéristiques des produits :
En complément de ces normes harmonisées, les fabricants peuvent demander à ce que leurs produits bénéficient de la marque NF, marque qui permet d’assurer la garantie de leurs performances, ces dernières étant contrôlées régulièrement et vérifiées par un organisme tiers.
Les éléments constitutifs des maçonneries isolantes sont hourdés au mortier dont les caractéristiques doivent répondre aux prescriptions du NF DTU 20.1, et plus particulièrement sa partie 1-2 “Critères de choix des matériaux”. Ils recevront ensuite, au minimum un mois après la réalisation de la maçonnerie, un enduit de façade. Ce dernier sera choisi et mis en œuvre conformément au NF DTU 26.1 (voir Info pratiques plus bas).
Le choix des différents matériaux utilisés pour la réalisation de l’ouvrage découlera de l’étude qui sera faite lors de la conception, afin que ce dernier respecte les obligations règlementaires, notamment en termes de réglementations thermique, acoustique et sismique. Le chapitre 5, et les annexes qui suivent, de cette première partie des recommandations professionnelles, permettra de guider le concepteur dans ses choix.
©Ytong
La mise en œuvre de maçonneries isolantes se réalise conformément au NF DTU 20.1, en pose collée ou maçonnée, à l’aide de petits éléments qui doivent respecter les prescriptions données dans la première partie des recommandations professionnelles. Ces éléments sont hourdés à l’aide d’un mortier traditionnel ou industriel en sac, dont les exigences à respecter sont précisées dans les recommandations professionnelles.
Mise en œuvre du joint horizontal
Le joint horizontal peut être réalisé au mortier-colle ou au mortier allégé. Ce dernier concerne plus particulièrement les maçonneries avec isolation thermique répartie.
Dans un cas comme dans l’autre, le premier rang doit être monté sur une arase au mortier frais (courant ou allégé). C’est à ce niveau que doit être prévue une coupure de capillarité (bande bitumineuse possible si ouvrage hors zone sismique ou mortier hydrofuge).
©FFTB
Les rangs suivants sont ensuite réalisés respectivement au mortier-colle ou au mortier allégé, à l’aide de l’outillage prévu à cet effet (rouleau ou pelle crantée pour la pose collée et grille de pose pour la mise en œuvre au mortier allégé).
Mise en œuvre du joint vertical
La réalisation des joints verticaux doit faire l’objet d’un paragraphe dans le document contractuel entre l’entreprise et son client, de manière à préciser si les joints doivent être remplis (pose maçonnée ou collée) ou non (pose à bords jointifs ou à emboîtement). Dans certains cas de pose jointive ou à emboîtement, il est possible de prévoir également un collage.
Interface avec les éléments de gros-œuvre
Cette partie des recommandations professionnelles prend en considération notamment :
En parallèle, les recommandations professionnelles traitent également des interfaces avec le second œuvre et particulièrement des détails techniques concernant la mise en œuvre au niveau des baies recevant les menuiseries.
Tolérances de mise en œuvre
Les tolérances d’exécution que les entreprises de maçonnerie se doivent de respecter sont celles données dans le NF DTU 20.1. Elles concernent notamment celles du gros-œuvre recevant la menuiserie, récapitulées dans le schéma ci-dessous :
©Tiré des recommandations professionnelles RAGE 2012
En complément de ces différents points, la partie 2 des recommandations professionnelles consacrée à la mise en œuvre des maçonneries avec isolation thermique par l’intérieur ou répartie traite également des bonnes pratiques en termes de réception, manutention et stockage des matériaux et font un rappel complet sur les précautions de coordination entre les divers corps d’état à prendre.
Les guides sont en téléchargement gratuit sur le site du programme RAGE 2012.
Les normes et NF DTU sont disponibles auprès de l’Afnor (http://www.boutique.afnor.org) et/ou du CSTB (https://boutique.cstb.fr).