«Le nouveau Vito fait l’effet d’une petite révolution quand il apparaît en 1996. Il est, en effet, le premier utilitaire à proposer une conduite et un confort dignes d’une berline», rappelle Maxime Paris, chef de produit Mercedes Vans. Aujourd’hui, la dernière mouture n’est pas faite pour les hésitants !
Sa gamme de carrosseries s’avère pléthorique, avec 3 longueurs, deux empattements et 2 porte-à-faux différents. Ce n’est pas tout, une variante Mixto double-cabine, accueille jusqu’à 6 passagers. Enfin, le Classe V le dérivé VP, qui se nommait jusque-là Viano, se destine pour sa part, au transport de personnes.
Mais là où le choix apparaît plus cornélien encore, c’est en matière de transmissions. L’utilitaire allemand propose, en effet, au choix la traction, la propulsion ou l’intégrale.
Dernière commercialisée, l’intégrale est attendue avant l’été en France. Dotée, dans un premier temps, du 4 cylindres de 190 ch, le plus puissant de la gamme, cette version permet d’affronter les terrains difficiles (neige, chantiers boueux…).
Historiquement, le Vito a toujours hésité entre différents modes de propulsion. La première série de 1996 était une traction et la suivante de 2003, une propulsion. Quoi qu’il en soit aujourd’hui, le VUL moyen allemand est le seul de sa catégorie à offrir une telle variété.
Pourquoi ? Parce que chaque mode a ses avantages. In fine, au moment du choix c’est le casse-tête assuré. Alors, lequel choisir ?
Pour concocter une variante à traction efficace, Mercedes a appelé à la rescousse son partenaire Renault, un spécialiste.
Les deux constructeurs s’épaulent depuis 2010. Dans le cas du Vito, le Losange se charge de la motorisation, un diesel 1,6 l Tdci de 88 ou 114 ch, placé en position transversale. Ce bloc motorise aussi le Trafic et l’Opel Vivaro. «Sa cartographie a été notamment retravaillée pour offrir un niveau d’agrément digne d’une Mercedes», explique le chef de produit.
A l’arrivée au volant, pas étonnant que les sensations générales comme la sonorité rappellent le dernier Trafic. Le comportement est agréable même s’il nous a semblé un peu moins suave que sur les versions propulsion. Le moteur est aussi légèrement plus bruyant que le bloc allemand. La motricité, en revanche, gagne en efficacité sur sols glissants mais régresse dès que le compartiment arrière reçoit une charge importante.
Dans ce cas, l’avant s’allège et la tenue de cap se fait légèrement moins précise. Côté technique, cette variante germano-française à traction, se passe d’arbre et de pont arrière. Bénéfice : une masse totale en baisse et une charge utile en progrès de 120 kg qui s’établit à 1369 kg, un record pour la catégorie. En revanche, le volume utile ne varie pas. Autre gros atout de cette variante à roues avant motrices, elle est proposée à des tarifs moindres.
A retenir :
cette version semble très bien adaptée aux artisans qui roulent avec une charge restreinte et sur routes humides ou glissantes.
Elle reçoit de son côté, des motorisations d’origine Mercedes placées longitudinalement.
«Tous les Vito sont fabriqués sur la même chaîne à l’usine de Vitoria, au Pays Basque. Il s’agit juste de placer un moteur ou un autre sous le capot avant», se félicite le responsable. Lors des tests, ces versions étaient lestées par un chargement de bottes de paille.
L’essieu arrière, bien plaqué au bitume, le véhicule s’avère très agréable à conduire. Les trains roulants collent véritablement le VUL à la route. On a l’impression de conduire une berline. Confortable, ce modèle apparaît surtout très peu bruyant. Avec lui, pas la peine de hausser la voix même à vitesse élevée.
Les dimensions pourtant imposantes, avec une longueur de 4,89 m minimum, quatorze de plus que la précédente génération, s’oublient vite. De ce point de vue, l’artisan n’y gagne pas grand-chose. En effet, c’est surtout le “museau” plus conséquent qui bénéficie de cet allongement.
Il est sensé mieux amortir l’éventuelle rencontre avec un platane “imprudent”. Quoi qu’il en soit à bord, on a la très agréable impression de se trouver au volant d’un confortable VP moderne. Mais attention, dès que le terrain devient glissant, une conduite sage est préconisée.
LA GAMME VITO | ||
Motorisation | 4 cylindres traction 1,6 l de 88 et 114 ch 4 cylindres propulsion 2,15 l de 136 ou 163 ch | |
Boîte de vitesses | 6 rapports | |
Consommation cycle mixte | 5,7 à 6,8 l | |
Longueurs | Compact : 4,89 m ; Moyen : 5,14 m ; Long : 5,37 m | |
Deux empattements | 3,20 m à 3,43 m | |
Hauteur | 1,89 m | |
Volume utile | de 5,8 à 6,9 m3 | |
PTAC | de 2 500 à 3 200 kg | |
Prix | Fourgon compact : à partir de 20 210 € HT Fourgon Mixto Compact : à partir de 22 110 € HT |