Tous les deux ans, à Hanovre, le salon Ligna attire près de 100 000 visiteurs professionnels confrontés à 1500 exposants de 40 pays, sur 120 000 m2 de surface d’exposition.

La très puissante section des machines à bois au sein de la fédération allemande de la machine-outil (VDMA) vient d’annoncer une progression de 8,5% de son activité cumulée en 2014.

 

Même si l’on reste assez loin des sommets de 2007-2008, l’année 2015 laisse espérer une nouvelle progression. Quant au secteur des machines à bois pour l’artisanat, qui s’étend sur plus de trois grands halls, les attentes sont d’autant plus grandes qu’il s’agit de la seule manifestation dédiée de grande envergure en Allemagne pour 2015.

 

Parmi les sept pôles thématiques de l’événement, qui s’étend de la foresterie jusqu’aux techniques de traitement de surface dans le meuble, voire cette année à un salon associé centré sur la fabrication de cercueils, le pôle baptisé « Artisanat, bois et bien plus » couvre les quelque 46 000 m2 couverts des halls 11, 14, 15 et une frange du hall 12.

 

Menuiseries, charpente, fenêtres, escaliers...

 

L’offre se scinde en trois parties : machines pour la menuiserie (hall 11), la charpente (hall 15) et un domaine complémentaire qui couvre notamment la fenêtre (hall 15), les portes, les escaliers, l’ébénisterie, les composants de la construction bois, etc.

 

Pour l’Allemagne, c’est un peu la manifestation complémentaire et septentrionale pour le salon Holz-Handwerk de Nuremberg, organisé conjointement au salon mondial de la fenêtre, les années paires. Mais pour la France ?

 

Globalement, sur le salon Ligna, les Français sont une bonne vingtaine bon an mal an côté exposant. Côté visiteurs, il existe ce phénomène particulier des acheteurs qui font le voyage et s’exposent à l’environnement allemand, sacrifient souvent leur pont de l’Ascension, pour la simple raison qu’ils ont un projet concret d’investissement et qu’ils pourront confronter et négocier les propositions de tous les concurrents importants du marché.

 

Banalisation de la commande numérique

 

Cela vaut par exemple pour un fabricant de palettes qui souhaite compléter son parc machines. C’est moins vrai pour les artisans du bois, si ce n’est que, d’une part, les PME dominent en France le marché du bois dans le Bâtiment, et que, d’autre part, les structures de petites tailles sont confrontées non moins que les grandes au mouvement vers l’industrialisation et l’automatisation du travail en atelier.

 

Au point que le visiteur de la Ligna va sans doute aussi aller faire un tour dans les halls dédiés à la transformation du bois massif ou des traitements de surface. Cette configuration a pour but de permettre aux grandes marques d’exposer leurs grosses bécanes, en réservant en complément une place au sein des halls dédiés à l’artisanat pour y montrer des machines plus modestes, mais qui bénéficient souvent d’un transfert de technologie.

 

Ainsi, la commande numérique se banalise, la fabrication en réseau pointe son nez. L’ascension vers Hanovre est donc une variante très pro du troisième pont de mai. En savoir plus

Source : batirama.com / Jonas Tophoven