Ce rapport a été rédigé par Philippe Pelletier, Président du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle, Alain De Quero (Agence Nationale de l’Habitat) et Bertrand Lapostolet (Fondation Abbé Pierre pour le Logement des Défavorisés). Il rassemble près de 80 contributions issues des acteurs de la solidarité, du logement, de la maîtrise de l’énergie (Ademe), des fournisseurs d’énergie, des financeurs et des élus. Le rapport propose une définition de la précarité énergétique, résultant de la combinaison de 3 facteurs principaux : la faiblesse des revenus, la mauvaise qualité thermique des logements occupés et la difficulté de s’acquitter des factures énergie. Surtout, ce rapport contient des données quantitatives indiquant que contrairement aux idées reçues, les personnes en précarité énergétique sont le plus souvent dans le parc privé. De même, le plus souvent ce sont des propriétaires avec de faibles ressources qui sont les victimes de cet engrenage.
3,4 millions de ménages concernés
Ainsi 3,4 millions de ménages seraient concernés, un constat inacceptable, selon le gouvernement. 87 % d’entre eux sont dans le parc privé et 62 % sont propriétaires. De même, 55% d’entre eux ont plus de 60 ans et plus d’un million de propriétaires sont en maison individuelle. La précarité énergétique touche d’abord le milieu rural et les petites agglomérations. Il en résulte des conséquences environnementales (risques d’intoxications, humidité, moisissures), sociales (stress, repli sur soi) et sanitaires (pathologies respiratoires et surmortalité hivernale). Le gouvernement propose donc un plan national de lutte contre la précarité énergétique comportant 9 mesures précises qui seront étudiées dans les prochaines semaines. Parmi celles-ci, notons un dispositif national de chèque vert travaux économes pour aider les ménages à rendre leur logement performant. Par ailleurs, le projet prévoit l’instauration, en loi de Finances, d’un fonds dédié au Plan de lutte contre la précarité énergétique, sous forme d’un chèque travaux économe.