La prévention des chutes est un des risques principaux auquel est exposé l’artisan travaillant en hauteur. Le recours à des protections individuelles est donc nécessaire. Il s’agira de se munir, par exemple, de harnais.
Ce dernier remplit trois fonctions : la protection contre les chutes, le maintien au poste et le travail en suspension. Le port d’un casque est également obligatoire. Les casques doivent être conformes à la norme NF EN 397 et posséder la marque NF.
Doc Chatard
Attention, pour les travaux en hauteur, penser à ajuster la calotte et la maintenir avec une jugulaire si nécessaire.
Les couvreurs, comme tous les professionnels qui travaillent à l’extérieur, suspendent leur activité en cas d’intempérie. À la reprise, ils doivent redoubler de précautions du fait des risques de glissades. Le port de chaussures antidérapantes est donc nécessaire.
De plus, leurs travaux peuvent présenter un risque pour les pieds : chute d’objets, manutention, écrasement, perforation… le port des chaussures de sécurité est, là aussi, obligatoire. Conformes à la norme NF EN 345, elles doivent être équipées d’embouts de sécurité en acier protégeant contre des chocs, « elles peuvent aussi être équipées de semelles antiperforation, de protège malléoles… », explique Jean-Pierre Boutonnet, chef des ventes France B to B chez Lemaître Sécurité.
Les couvreurs sont exposés au bruit, aux vibrations et au risque de projection d’éclats et de poussières dans les yeux quand ils font usage de machines électroportatives pour la découpe de tuiles ou d’ardoises.
Là aussi, il faut utiliser les EPI adéquats (protections auditives, lunettes). Dans les travaux de charpente et de découpe, couvreurs et charpentiers peuvent être exposés au risque d’inhalation de poussière (bois ou silice).
La prévention passe par des masques. Ces catégories d’EPI doivent répondre aux normes EN 166, EN 352-1, EN?352-2, EN 352-3. De plus, pour tous travaux présentant un risque pour les mains (découpe de tuiles, d’ardoises…) le port des gants est obligatoire.
Doc Rostaing
Ils protègent ainsi des coupures, chocs… Enfin, les artisans travaillant en hauteur, tels que les couvreurs, sont exposés comme les carreleurs au risque de l’hygroma du genou. Il s’agit d’une inflammation aiguë ou chronique qui peut survenir chez les professionnels qui ont l’habitude de travailler à genoux.
Cette affection peut être prévenue par le port d’un EPI spécifique.
Jérémy Dugan, Responsable de formation à la sécurité en hauteur pour Honeywell Safety Products |
«La meilleure façon de prévenir les chutes serait d’éviter d’avoir des travailleurs en hauteur. Mais ce n’est pas une solution envisageable. Le travail en hauteur est une entreprise risquée, c’est pourquoi les chutes sont une préoccupation majeure des responsables de la sécurité.
Et parce que se tromper lorsque l’on travaille en hauteur peut avoir des conséquences graves, ces derniers devraient accorder une attention particulière à la façon dont ils choisissent, entretiennent et remplacent l’équipement de protection.
Il faut aussi se poser les bonnes questions en amont : est-ce que le harnais doit seulement protéger une personne contre une chute, est-ce que la personne doit travailler les mains libres… ?
Il est nécessaire aussi de choisir le harnais en fonction de la durée et de la fréquence d’utilisation et de bien prendre en compte la taille du harnais lorsque le fabricant offre plusieurs choix. Enfin, éviter les sangles au design complexe».
AVIS D'UN CHEF DE PRODUITS
Olivier Piatkowski, chef de produits EPI Center |
Cependant, nous constatons sur le mois de mai 2015, un frémissement annonciateur de bonnes nouvelles. Pour les travaux en hauteur, marché que nous estimons à quelque 7%, le travail de préconisation des fabricants auprès des utilisateurs finaux, le travail des équipes commerciales, le renforcement des contrôles sur le terrain… nous permet d’établir une progression sur l’Antichute en 2014. L’utilisateur final se rend compte de l’utilité de ces EPI qui peuvent, à tout moment, l’épargner, voire lui sauver la vie.
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Le code du travail que le recours à une sécurité individuelle (harnais ...) n'est autorisé que s'il est techniquement impossible d'utiliser des protections collectives. Je ne connais que de très rares chantiers où il est impossible d'utiliser des échafaudages adaptés. Merci pour les publicités pour les EPI, mais ça induit les employeurs en erreur sur leurs responsabilités pénales !!!