La première pierre de ce programme commun entre les groupes Euro Disney et Pierre et Vacances a été posée en décembre 2014 par le premier ministre Manuel Valls. Sur 259 hectares de terrain boisé, 916 cottages et appartements seront dans un premier temps érigés, un lieu sans voitures conçu en forme de "cité végétale".
Il comprendra un lagon artificiel à ciel ouvert, des jardins suspendus, une ferme bio ainsi que des commerces et restaurants. "C'est le plus grand chantier touristique en cours de construction en Europe, et c'est aussi la première fois qu'on utilise de façon massive la géothermie pour une destination touristique", a résumé M. Cocquet.
Villages Nature va être approvisionné à 100% en eau chaude et en chauffage par la géothermie grâce à la nappe souterraine du Dogger et à ses eaux d'une température moyenne de 78°C, qui seront pompées à 2.000 mètres de profondeur.
Le forage des deux puits de géothermie est en cours d'achèvement. L'un servira à pomper l'eau chaude - entre 300 et 350 m3 par heure - et l'autre à réinjecter dans la nappe l'eau refroidie "une fois que l'on aura capté ses calories. C'est un cercle fermé, on rend l'eau que l'on prend. Et nous évitons ainsi l'émission de CO2", souligne M. Cocquet.
Quelque 18 km de tuyaux transporteront l'eau chaude vers les hébergements mais aussi vers les eaux de baignade, notamment le parc aquatique couvert de 9.000 m2 et les lagons extérieurs de 2.500 m2 qui seront maintenus à plus de 30°C.
A ce jour, plusieurs dizaines de cottages ainsi que la structure des principaux bâtiments sont déjà sortis de terre, et les plans d'eau ont été creusés. Cet hiver, quelque 28.000 arbres et 348.000 arbustes seront plantés sur le site - où 10% seulement de la surface totale est bâtie - pour parfaire "le concept de quête d'harmonie entre l'homme et la nature" mis en avant par les promoteurs.
L'ouverture de Villages Nature, situé à 32 km à l'est de Paris et à 6 km de Disneyland, est prévue pour fin 2016, le mois précis n'ayant pas encore été fixé. Selon M. Cocquet, l'activité du site générera un millier d'emplois directs et plus de deux mille emplois induits, tandis que la construction de l'ensemble va créer 600 à 700 emplois en équivalent temps plein sur trois ans.
Bénéficiant d'un financement initial d'un demi-milliard d'euros, le site espère attirer autour de 500.000 visiteurs dès sa première année d'exploitation et cible les visiteurs français et étrangers de Disneyland et plus globalement de Paris, mais aussi des franciliens qui recherchent des weekends au vert.
Rappelons que ce projet a été contesté par les écologistes d'EELV, qui ont estimé que ce projet était "inutile" et qu'il s'agissait de "Greenwashing" (ndlr, ecoblanchiment ou alibi écologique utilisé par certaines entreprises).