Les "mauvais élèves" du logement social en colère

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Une soixantaine de maires des Bouches-du-Rhône ont exprimé leur colère, affirmant leur "impossibilité" à réaliser les 25% de logements sociaux fixés dans la loi SRU.




"Quarante-deux communes dans les Bouches-du-Rhône, c'est très facile de nous mettre au banc des accusés", a déploré Georges Christiani (SE), maire de Mimet, en sortant de la convocation du préfet à une réunion portant sur l'obligation fixée par la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) d'avoir 25% de logements sociaux.

 

Le département détient, avec 42 communes carencées (sur 222 en France) le record des villes déficitaires en logements sociaux. Pour ce maire, président de l'association des maires du 13 qui rassemble des municipalités hostiles au passage à la métropole, ces communes sont dans "l'impossibilité" de construire le quota de logements sociaux.

 

Les raisons invoquées vont du prix du foncier, aux contraintes environnementales ou aux déficits d'équipements -crèches, écoles, restauration scolaire- qui doivent suivre les augmentations démographiques.

 

Un impôt déguisé ?

 

Il évoque un "impôt déguisé", au sujet du prélèvement de 200.000 euros sur le budget de sa commune pour ne pas avoir respecté le nombre de logement sociaux. Et, la menace de préemption de l'Etat, réitérée fin septembre à Montpellier par le président François Hollande, ne fait qu'attiser la colère de certains.

 

"Qu'ils préemptent, qu'ils fassent leurs logements et je mettrai des panneaux devant pour dire aux gens qu'ils n'auront pas de places en crèches et à l'école", s'emporte ainsi, le maire de Châteauneuf-les-Martigues, Roland Mouren (SE).

 

De son côté, le préfet des Bouches-du-Rhône, Stéphane Bouillon, a prôné "le dialogue", affirmant que chacune de ces communes pourra être aidée.

 

Signature de contrats de mixité sociale en 2016

 

"Le gouvernement me demande de passer avec ces maires un contrat de mixité sociale qui nous permette de prendre en compte les difficultés territoriales", a précisé M. Bouillon, lors d'un point de presse, soulignant que ces contrats devront être signé avant la fin du premier trimestre 2016.

 

Le préfet a expliqué que ce record des Bouches-du-Rhône en nombre de villes "carencées" était dû notamment à "un effet démographique": "119 communes pour 2 millions d'habitants", a-t-il détaillé, font qu'elles entrent ainsi dans les critères d'application de la loi qui oblige les communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) à disposer d'au moins 25% de logements sociaux sur leur territoire.




Source : batirama.com / AFP

1 Commentaire
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  • par papyli
  • 09/10/2015 17:12:24

Des soucis pour la construction de logements sociaux mais pas pour celle de logements privés. C'est comme çà que çà marche depuis des lustres.

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