Maçonnerie à joint mince : la concurrence s’organise

Maçonnerie à joint mince : la concurrence s’organise

Organisation de chantier simplifiée, productivité et confort au travail améliorés, la technique de pose à joint mince des blocs béton devrait séduire de plus en plus d’entreprises. A noter qu’un nouveau venu a fait son entrée sur le marché du béton cellulaire…




 

« Dans un marché de la maison individuelle touchée par la crise, les constructeurs recherchent des solutions performantes et compétitives pour obtenir des bâtis durables, mieux isolés et plus économes en énergie », rappelle-t-on chez Xella, leader du bloc béton cellulaire posé à joint mince. Cette technique a, en effet, de beaux jours devant elle. D’une part, elle permet de répondre aux exigences des labels BBC (Bâtiments basse consommation) et à la future RT 2012. D’autre part, elle favorise mise en œuvre et confort sur le chantier. Xella compte d’ailleurs, depuis peu, un nouveau concurrent direct : Cellumat qui a ouvert une usine à Valenciennes. Il produit déjà 200 000 m3 de blocs de béton cellulaire et envisage d’ouvrir une seconde usine en France.

 

Bloc béton traditionnel


Depuis 3 ans, le bloc béton traditionnel développe lui aussi une technique de joint mince. Les producteurs ont mis au point des machines capables de rectifier les deux faces des blocs. « Le bloc béton à joint mince est une réponse au manque de main d’œuvre, au marché environnemental et à une démarche HQE », révèle Bernard Sérol, responsable marketing et développement chez Plattard, et créateur du Technibloc et de son GIE qui compte 15 licences de productions sur 17 usines en France.

 

Pro HQE et anti TMS


Les entreprises gagnent 30 % de rentabilité grâce au joint mince : au lieu d’1m2 par heure, ce sont 3 m2 par heure qui sont posés. Fini le temps perdu à remplir les brouettes et les seaux de sable, les livraisons diminuent, comme le bruit de la bétonnière. La consommation d’eau est réduite de 10 m3 en moyenne par chantier. « A titre de comparaison, pour le montage d’une palette de blocs à joint épais, il faut trois sacs de ciment de 35 kg, et avec pose à joint mince, il faut un sac de 25 kg pour trois palettes ». Les risques d’accident chutent, comme les TMS* et la gestion de déchets de coupe. Et en termes d’esthétique, « cette technique diminue le risque d’apparition de spectres en façade » conclut B. Serol.

 

 

Attention à la mise en oeuvre


Seule contrainte : assurer la formation des équipes de mise en œuvre car cette technique requiert une précision et une rigueur très pointues…« Lors de la mise en œuvre de bloc béton à joint mince, il faut respecter strictement les prescriptions des fabricants de mortier, précise Paul Sauvage du Cerib. Ce sont des produits très techniques, dont les conditions sont plus strictes qu’avec les mortiers à joints épais. Il faut respecter en particulier les dosages prescrits en eau. L’entrepreneur doit y apporter une attention très stricte. Dans le cas contraire, le mortier risque de ne pas pouvoir être mis en œuvre car il sera trop compact et il ne sera pas possible de mettre le cordon au rouleau applicateur ».

 

 Source: batirama.com / SLH

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