Francfort, nous voilà. Nous allons passer une semaine du dimanche 13 au samedi 18 mars, à arpenter les allées du plus grand salon au monde consacré, au sens très large, à l’électricité.
On y verra de l’éclairage de toutes sortes, depuis la lampe de chevet jusqu’aux luminaires de stades fournissant assez de lumière pour filmer les matches. Il y aura aussi beaucoup de domotique, beaucoup de GTB, des bornes d’alimentation pour les véhicules électriques et naturellement du smart ceci et du smart cela partout…
Cette année, le salon a encore grandi d’une centaine de stands : 2 589 exposants sont attendus sur 248 500 m². Autant dire que tous les bâtiments de la Foire de Francfort seront bien pleins. On trouvera de l’intelligence partout.
Mais en ce qui concerne l’éclairage, cela se traduira par une explosion des solutions connectées. Plusieurs technologies devraient être mises en avant. En tertiaire, Power Over Ethernet (POE) permet de raccorder les luminaires par un seul câble Ethernet qui à la fois assure l’alimentation électrique et transporte les données et le contrôle-commande.
Le LiFi qui utilise la modulation ultra-rapide de la lumière, rendue possible par les Leds, pour transporter des données, sera bien présent également. Mais, les solutions classiques de pilotage de l’éclairage, comme DALI et DMX, n’ont pas dit leur dernier mot.
En domestique, une bonne cinquantaine d’exposants mettront en avant des solutions de pilotage sous ZigBee, sous Thread+Weave et même sous KNX.
Contrairement à ce que l’on imagine, il ne suffit pas qu’un appareil soit connecté à internet pour le rendre intelligent. Il faut encore qu’il soit correctement conçu et qu’il s’insère dans un écosystème qui offre à l’utilisateur final les possibilités dont il a besoin, voire même celles auxquelles il n’a pas encore songé.
A Light+Building, nous verrons les deux approches : le tout connecté, mais aussi le développement d’écosystèmes complets. L’association KNX, par exemple, organise une grande présentation de la manière dont KNX s’empare de l’internet des objets.
De plus, chaque jour, de midi à 13 heures, le débat “Futurecourse 2016” se tiendra dans le Hall 8. Ces débats réuniront des acteurs économiques et politiques autour de l’intérêt du numérique pour aborder les grands problèmes du moment : la transition énergétique, la protection du climat, etc.
Seize exposants se sont rassemblés pour créer dans l’espace extérieur entre les Halls 8, 9 et 11, la présentation spéciale “Digital Building”.
Le but est de montrer comment les systèmes tertiaires – la GTB et les réseaux de données – vont pouvoir prendre en compte et tirer parti de tous ces objets connectés que les salariés se mettent à apporter sur leurs lieux de travail.
Cette exposition se focalise notamment sur leur mise en réseau, sur la collecte et l’exploitation des données. Cette question est apparue il y a six ans, lorsque les salariés se sont mis à apporter leurs tablettes au travail et les utiliser pour des tâches professionnelles.
Ce n’était que le début de l’invasion des objets connectés sur les lieux de travail. Leur multiplication pose des problèmes de sécurité qu’il faut résoudre, mais offre de nouvelles possibilités qu’il faut exploiter.