Les LEDs sont des produits électroniques. Couplées à des pilotes numériques, elles offrent des possibilités quasi infinies. L’éclairage n’est plus seulement de la lumière, mais devient une création d’atmosphères.
Après avoir consacré les trois premiers jours du salon à la visite des halls GTB, domotique, appareillage électrique, nos dernières visites vont nous permettre de migrer vers la lumière, l’esthétique, la poésie, en un mot vers l’éclairage.
Quelle déception ! La lumière est belle, c’est vrai. Les lampadaires et les luminaires sont plus design les uns que les autres. Mais le discours des fabricants ne contient que technique et bus et drivers et LEDs. Encore du lourd.
Clairement, les LEDs ont gagné la partie en matière d’éclairage. Elles offrent des possibilités inaccessibles aux autres sources de lumières et les fabricants commencent juste à les exploiter pleinement. Mais elles possèdent aussi des caractéristiques très différentes de celles des sources lumineuses antérieures, dont il faut tenir compte pour optimiser leur efficacité.
Les LEDs les plus utilisées pour l’instant, sont des points de lumière. Les OLED, qui sont des surfaces lumineuses, demeurent de lointains challengers et feront l’objet d’un autre article : il existe plusieurs applications à Light+Building.
Les LEDs à point sont disponibles dans toutes sortes de formes : un seul point, une bande de points, une surface ronde, carrée, etc. sur laquelle sont répartis les points. D’ailleurs, l’évolution est rapide.
Au cours des dix derniers mois, Osram Opto Electronics n'a ajouté pas moins de 100 nouvelles références à ses gammes de LEDs Duris, Oslon et Soleriq, destinées à l’éclairage. Il montre à Light+Building, des ensembles atteignant 3000 lumen.
Comme les LEDs sont des composants électroniques et que leur bon fonctionnement requiert tout un appareillage électronique destiné à alimenter le courant électrique continu qui leur convient, cela fait beaucoup d’électronique.
Autant s’en servir pour ajouter d’autres fonctions. Les fabricants, dont Osram, Zumtobel ou Philips Lighting fabriquent donc des ensembles électroniques qui gèrent l’alimentation de leurs LEDs, permettent leur pilotage à distance par divers bus de terrain – Dali, le plus souvent, mais aussi DMX si le luminaire est destiné à des scénarisations d’éclairage – et ouvrent toutes sortes de possibilités de pilotage : variation de couleur, d’intensité, imitation d’ambiances de lumière spécifiques, etc.
Avec toute cette électronique embarquée, les LEDs sont notamment capables de varier la couleur de la lumière et son intensité. Tous les fabricants de sources LEDs et de luminaires proposent donc divers moyens de piloter leurs appareils automatiquement, de manière programmée ou bien en réagissant à des évènements comme la détection de présence.
Il s’agit de créer des atmosphères spécifiques, de contribuer à la décoration des lieux, etc. Ils n’en sont qu’au tout début de l’exploration de ces possibilités et nous y consacrerons notre prochain article. En attendant, il faut évoquer le facteur de forme des LEDs.
Comme les LEDs sont des points, elles se prêtent bien à la création de nouvelles formes des luminaires, audacieuses, mais efficaces. En raison de la forme des LEDs – un point qui émet un rayon de lumière – l’optique des luminaires à LEDs n’a plus rien à voir avec l’optique des sources à incandescence qui émettaient une sphère de lumière.
La révolution des LEDs s’accompagne donc d’un complet renouvellement de l’optique des luminaires. Tous les producteurs de sources lumineuses LEDs se sont également mis à fabriquer des luminaires. Ils sont donc devenus concurrents de leurs propres clients.
Ce qui n’était pas le cas au temps des lampes à incandescence. Osram, Philips Lighting, Toshiba, etc. fabriquent des LEDs, les vendent, mais les utilisent aussi directement dans leurs propres luminaires.
Lorsqu’on conçoit un nouveau luminaire ou que l’on aménage l’éclairage d’un lieu, on peut utiliser au mieux les LEDs, en exploitant toutes les possibilités de leurs formes.
Mais pour l’énorme parc de luminaires existants, en logement, en tertiaire, mais aussi en industrie ou en éclairage public, il n’est pas économiquement concevable de remplacer les luminaires lorsqu’on veut passer aux LEDs pour bénéficier de leur consommation réduite et de leur plus grande durée de vie.
Les fabricants de sources LEDs se sont donc attachés à concevoir des lampes reproduisant les formes des anciennes sources incandescentes, depuis les plus vieilles ampoules jusqu’aux plus récentes sources halogènes.