Après une phase d'expérimentation de trois ans auprès d'un peu plus de 500 clients, EDF a réellement démarré en avril la commercialisation d'une offre spécialisée de panneaux solaires baptisée "Mon soleil & Moi", et lance une solution supplémentaire de couplage à un système de stockage d'électricité par batteries.
L'électricien vise une croissance d'environ 10% par an de son nombre de clients, a indiqué Antoine Cahuzac, directeur exécutif du pole énergies renouvelables d'EDF. Les panneaux solaires sont fournis par Photowatt, filiale d'EDF, et la batterie par LG.
L'investissement sera par exemple autour de 10.000 euros pour une puissance de 2 kilowatts, auquel il faudra ajouter 6.000 euros pour s'équiper d'une batterie, a détaillé Benjamin Declas, directeur d'EDF ENR, filiale qui commerciale cette offre.
EDF assure qu'entre 70 et 80% de l'électricité produite par les panneaux solaires est consommée par le logement, et même 95 à 100% avec un stockage.
Déjà très développé dans certains pays comme les Etats-Unis ou l'Allemagne, ce marché reste encore marginal en France, notamment du fait de l'absence d'un cadre réglementaire clair et des prix bas de l'électricité, qui rendent le dispositif peu rentable sauf dans certaines zones très ensoleillées du sud de la France.
Selon Enerplan, le syndicat des professionnels de l'énergie solaire, entre 30.000 et 40.000 logements individuels pratiquent l'autoconsommation.
La baisse du coût des panneaux solaires, l'émergence d'un cadre réglementaire plus favorable et la volonté pour certains consommateurs de produire eux-même leur énergie, ont fait naître une demande en France expliquant que les producteurs d'électricité s'intéressent eux-mêmes à ce marché.
Outre EDF, Engie expérimente actuellement une offre similaire (My Power). Le fournisseur spécialisé dans l'énergie verte Enercoop, propose aussi des offres photovoltaïques en autoconsommation. L'autoconsommation ne signifie pas une autonomie totale vis-à-vis du réseau électrique.
En effet, si l'installation photovoltaïque n'est pas raccordée au réseau électrique -- ce qui n'est pas consommé est alors perdu -- le logement lui y reste raccordé pour pouvoir être alimenté lorsque les panneaux solaires ne produisent pas ou trop peu de courant (la nuit, en hiver, etc.).
10 000 euros pour 2 kW de panneaux, c'est juste hors de prix quand on connaît le prix d'un panneau à l'heure actuelle muni de micro onduleurs. Ensuite dire de la part d'EDF que 70 % de l'électricité est consommée est une grosse erreur, la production photovoltaïque se faisant en journée, la ou les besoins sont moindres. L'autoconsommation sans batteries est aujourd'hui intéressante uniquement pour couvrir "le bruit de fond" d'une habitation, soit environ 250w.. Donc deux panneaux suffisent. Avec les batteries, c'est une autre histoire..
Cet article est fallacieux sur le fond. Il tend à faire confondre "EDF" le fournisseur d'énergie avec "EDF-ENR" l'installateur PRIVE qui vend des solutions "diverses" auprès des particuliers sans aucune notion de service public, c'est EDF-ENR qui a une nouvelle offre commerciale, et ABSOLUMENT PAS "EDF". Quant à l'intérêt financier de cette offre pour les clients...
Il faut vous relire avant de dire que l'electricite produite sera perdue si on est pas raccordé au réseau. Les batteries servent à stocker, justement pour etre utilisées quand il y a plus de production. C'est le lobby Engie qui est passé par là?
argent
Bonjour, C'est certain , l'autoconsommation est sur les rails. Mais sûrement pas avec la solution que propose EDF qui ressemble plutôt à un gadget, un couteux gadget! Pour que cela marche stoppons déjà toutes les subventions et tout l'environnement législatif pour libérer le consommateur afin qu'il devienne un producteur presque libre. Pour une maison en autoconsommation, c'est plutôt 10kW de panneaux qu'il faut avoir pour environ 20k€ d'investissement et alors on peut arriver à un résultat parfaitement rentable sans aucune aide, et ça, c'est déjà possible. Par contre, là où EDF a raison, c'est de vouloir contrôler le débit dans le réseau qui peut avoir de graves conséquences et l'emploi de systèmes de stockages dispersés est forcément une des solutions si on arrive à adapter cette quantité stockée à celle qui est produite et au risque temporel de non production. Aujourd'hui, de grands constructeurs planchent sur des capacités encore inédites de plusieurs dizaines de Kwh. Mais ce n'est pas la seule solution à envisager car si le système vient à défaillir, toute la puissance produite se retrouve soit sur le réseau, soit dans les panneaux qui se dégraderont alors très vite. Il nous faut donc encore inventer l'autorégulation de ces panneaux et c'est là que le bas blesse vraiment, car il semble que personne ne se soit encore penché sur la question pour une solution totalement aboutie. FC, spécialiste en énergies