Une fenêtre, ça s’ouvre. D’autres équipements possèdent également cette incroyable propriété : les exutoires de fumée, les lanterneaux de lumière naturelle en toiture, des châssis équipées de ventelles en façade, etc.
L’idée de nombreux fabricants est simple : autant se servir de cette possibilité d’ouverture pour construire des stratégies de ventilation naturelle en logements et en tertiaire.
L’avantage de la ventilation naturelle est qu’elle consomme peu d’énergie. Dans un contexte où l’on parle de plus en plus de BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) qui demanderont une chasse impitoyable au moindre kWh gaspillé, réduire la consommation d’énergie du poste ventilation est un plus à ne pas négliger.
Une ventilation naturelle suppose la présence d’ouvrants en partie basse des façades en tertiaire, en façade de chaque logement en collectif et des sorties d’air en partie haute des bâtiments tertiaire, sur la façade opposée en logement collectifs.
Dans un bâtiment tertiaire neuf ou lourdement rénové, les entrées et les sorties d’air sont motorisées et asservies à la GTB pour moduler les débits d’air en fonction des conditions extérieures (vent, différences de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, etc.) et de l’occupation du bâtiment.
La ventilation naturelle ne consomme donc que l’électricité des moteurs des ouvrants et des automates. En tertiaire, la GTB gère les ouvertures en fonction des informations des sondes installées dans le bâtiment : détection de présence, sonde de CO2, etc. La ventilation naturelle n’est pas une solution d’application générale.
En même temps que l’air extérieur, elle introduit dans le bâtiment les bruits de la rue. Si la voie est passante et bruyante, la ventilation naturelle ne convient pas. Elle ne permet pas non-plus de filtrer l’air neuf. Par conséquent si l’air extérieur est de mauvaise qualité, comme cela arrive de manière croissante dans nombre de villes françaises, avec la multiplication des épisodes de pollution, la ventilation naturelle n’est pas la solution.
En hiver la ventilation naturelle introduit de l’air froid. Ce qui peut générer un inconfort pour les occupants et les conduire à colmater les entrées d’air – fréquent en logement – créant ainsi les conditions favorables au développement de pathologies en raison d’une ventilation insuffisante.
Enfin, la ventilation naturelle ne permet pas de récupérer la chaleur de l’air extrait en hiver. Pour toutes ces raisons, la ventilation naturelle est de plus en plus couplée, en construction neuve, avec une ventilation mécanique classique ou double flux.
Quoiqu’il en soit, de nombreux exposants proposaient à Equip’Baie 2016, toutes sortes d’ouvrants pilotés ou pilotables, susceptibles de contribuer au développement de stratégies de ventilation naturelle.
Pour les façades tertiaires, y compris en immeubles de grande hauteur (IGH) dans lesquels on ne peut pas, sans risque pour les occupants, ouvrir les fenêtres de manière classique, Socomal, le gammiste alsacien, spécialiste des solutions de menuiserie aluminium et acier, présentait ses fenêtres aluminium à ouverture parallèle dans sa gamme Lambda.
Socomal utilise les solutions aluminium de l’allemand Hueck. Sa fenêtre à ouverture parallèle, parfois aussi appelée fenêtre à projection, s’ouvre en avançant parallèlement à la façade. Elle offre donc un passage d’air d’une dizaine de centimètres sur ses 4 côtés. Cette fenêtre est disponible pour des hauteurs d’ouvrants de 600 à 2500 mm, avec un poids d’ouvrant maximal de 200 kg.
De son côté, Ecodis, le spécialiste de l’éclairage et du désenfumage naturels, soulignait que tous ses exutoires et ouvrants sont développés pour une triple mission : éclairage naturel, désenfumage et ventilation naturelle.
Ce qui, en quelque sorte les condamne à une triple peine : les matériaux utilisés dans la fabrication d’un exutoire de fumées doivent avoir une résistance mécanique supérieure à 1200 Joules et un barreaudage en partie inférieure empêchant l’accès ou le risque de chute.
L’ouverture/fermeture d’un exutoire de fumée est testée sur 1000 cycles, tandis que celle d’un exutoire destiné à la ventilation naturelle est testée sur 10 000 cycles. Pour faire face aux 3 missions, tous les produits satisfont simultanément à ces trois types d’exigence.
A Equip(Baie, Ecodis montrait Ecoglass Premium, des ventelles de façade avec profilés aluminium à rupture de pont thermique, remplissage en double ou triple vitrage et commande par moteur électrique. Leur valeur Uw descend jusqu’à 0.8 W/m².K.
Ecodis propose aussi tous les automates pour piloter ses ouvrants motorisés, avec des solutions de communication vers la GTB en LonWorks, BACNet, ModBus, ModBus TCP ou même directement en TCP/IP avec un serveur web embarqué dans chaque automate de pilotage.
Dans ce dernier cas, Ecodis ouvre ses API (Application Programming Interface) à l’installateur ou au fabricant de la GTB de manière à connecter ses équipements. Pour une commande à distance sans GTB, Ecodis propose aussi la solution de communication Ecoradio, d’une portée de 250 m en 2,4 GHz.
Ecoradio se compose d’un boîtier récepteur pour commander ses moteurs trois fils en 230 V jusqu’à une puissance de 2 A. Et d’une télécommande manuelle d’une autonomie de 5 ans avec sa pile de type CR2032 lithium. Cette solution est couplable avec un détecteur de vent et de pluie qui se charge de fermer automatiquement les ouvrants si nécessaire ou d’empêcher leur ouverture.