"Le Grand Paris Express va avoir un impact considérable dans le domaine de la construction. Pour nous c'est un très gros chantier", a déclaré Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez.
Au total, 43 millions de tonnes de terre vont être évacuées pour creuser les 200 km de réseau et les 68 gares du projet du futur métro du Grand Paris, piloté par la Société du Grand Paris (SGP).
"C'est 10 à 20% de plus selon les années que la production normale", a indiqué Philippe Maillard, directeur général Recyclage et Valorisation France de Suez. Ces terres ont pu être polluées par l'activité humaine et devront donc être traitées, avant d'être réutilisées, par exemple comme comblement de carrière, remblais, ou alors stockées.
C'est sur cet enjeu que Suez se positionne, alors que "le pic des chantiers aura lieu entre 2022 et 2024". Le groupe a déjà signé avec Bouygues TP et Soletanche Bachy un contrat pour évacuer et valoriser les déblais du 1er chantier du Grand Paris Express, la gare Fort d'Issy-Vanves-Clamart de la future ligne 15, dans le sud de la capitale.
Ce contrat de plus de 5 millions d'euros, selon Suez, doit permettre d'atteindre l'objectif fixé par la SGP de 70% de valorisation des déblais.180.000 tonnes de terres seront diagnostiquées jusqu'à 40 mètres de profondeur, puis orientées vers différentes filières de valorisation.
Outre ce premier projet, Suez a également déposé des demandes de labellisation pour 22 sites d'entreposage des déblais de travaux. "C'est très difficile" d'évaluer le potentiel d'activité que le Grand Paris Express pourrait générer pour Suez", a estimé Philippe Maillard. "C'est un enjeu important pour nous" a-t-il ajouté
Suez a ainsi créé une unité spécialisée appelée IWS (Industrial Waste Specialties) et a nommé un responsable du dossier Grand Paris.