"On espère pouvoir réaliser ce projet d'ici la fin du mandat" municipal, en 2020, a précisé l'adjoint (LR) aux grands projets, Gérard Chenoz. Le conseil municipal doit entériner le lancement de l'étude sur le financement, l'emplacement des stations ou encore les contraintes techniques.
"C'est un transport écologique et peu cher au regard du nombre de kilomètres parcourus", a précisé M. Chenoz qui compte demander des subventions à "toutes les collectivités et à l'Europe".
La fréquentation de la "Bonne Mère", pour l'instant accessible à pied pour les plus courageux (plus de 160 mètres de dénivelé) ou en bus et petit train touristique, pourrait bondir d'un peu moins de 2 millions à 3 millions de visiteurs annuels, espère la mairie.
L'opposition PS est favorable au projet, "qui ne doit en aucun cas coûter un bras aux Marseillais ou défigurer les sites", avait déclaré son chef de file, Benoît Payan. Ce mode de transport a séduit d'autres villes : après Rio de Janeiro, New York ou Alger, Brest a inauguré mi-novembre le premier téléphérique urbain de France.
Orléans, Toulouse, Grenoble, Chambéry, Saint-Étienne et Créteil ont des projets dans ce domaine. A Marseille, l'idée n'est pas nouvelle: une étude de faisabilité a été menée en 2014. Elle envisageait de transporter sur le même parcours 1.000 personnes par heure, dans chaque sens, en moins de six minutes, dans des cabines de 30 personnes.
Un autre projet a été ressorti des cartons par cette ville embouteillée, qui tente de rattraper son retard dans les transports publics : la reconstruction du pont transbordeur, immense ouvrage de métal qui reliait les deux extrémités du Vieux-Port et que l'armée allemande a fait sauter en août 1944. Une étude a été lancée, dont les conclusion n'ont pas encore été publiées.