Mis en service le 19 novembre, le téléphérique reprend du service juste à temps pour l'opération "Tous aux Capucins" lancée par l'agglomération. Cette dernière compte accueillir jusqu'à 40.000 personnes samedi et dimanche sur ce plateau, un ancien site industriel militaire partiellement réhabilité qui comptera à terme logements, bureaux, commerces et loisirs.
Keolis Brest avait annoncé le 30 novembre la mise à l'arrêt du téléphérique, le premier en France en zone urbaine, en raison d'une série de "petits défauts techniques".
Parmi les problèmes rencontrés: "l'ouverture intempestive d'une porte" d'une des cabines alors qu'elle se trouvait en l'air avec un technicien à bord, ainsi que des défaillances au niveau des capteurs nécessaires au pilotage automatique du téléphérique.
Le constructeur, le groupe spécialisé dans les remontées mécaniques et les parcs d'attraction Bartholet, a "réglé dans la journée" le problème qui a conduit à l'ouverture inopinée de la porte et changé en partie le système des capteurs, ce qui a nécessité une nouvelle phase de tests et une nouvelle validation du dispositif par l'État, selon Keolis.
Ce dernier a profité de cet arrêt technique pour "compléter la formation" de ses agents affectés au fonctionnement du téléphérique. Un technicien de Bartholet restera par ailleurs à Brest jusqu'en mars.
Ce mode de transport propre, d'un coût de 19 millions d'euros, est doté de deux nacelles pouvant embarquer chacune jusqu'à 60 passagers pour un trajet de 420 mètres réalisé en moins de 3 minutes.
À l'étranger, Rio de Janeiro, New York ou Alger ont déjà intégré un téléphérique à leur réseau de transports urbains. En France, il reste pour l'heure cantonné au tourisme, mais, encouragé par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, il devrait voir le jour dans plusieurs autres villes, dont Orléans, Toulouse, Grenoble, Chambéry, Saint-Étienne et Créteil.