Si le coup de rabot appliqué aux niches fiscales reste « raisonnable » selon la fédération française du Bâtiment, la réduction immédiate du crédit d’impôt sur le photovoltaïque, suscite son inquiétude. La FFB demande ainsi un alignement général des dates de mise en œuvre du rabot au 1er janvier 2011.
De son côté, Enerplan qui représente les professionnels du solaire, dénonce un manque de visibilité pour les tarifs d’achat, une carence de politique industrielle cohérente et une absence totale de concertation.
Absence de concertation
« Aujourd’hui, les entreprises du secteur, après avoir investi depuis trois ans des millions d’euros dans un outil industriel national et dans la compétence humaine, ont besoin d’être rassurées par l’Etat sur leur perspective économique » déclare l’association dans un communiqué. Enfin, les membres de l’association Energies et Avenir souhaitent pour leur part que les options retenues par le gouvernement favorisent les équipements performants pour permettre d’atteindre les objectifs du Grenelle.
Un retour vers le chauffage électrique direct ?
Selon eux, la réduction du crédit d’impôt développement durable risque à la fois de freiner les efforts des Français en matière de rénovation mais aussi d’entrainer un nouveau report des particuliers vers le chauffage électrique direct, source de pics de consommation fortement émetteurs en CO2.? Afin de contribuer au débat, les membres d’Energies & Avenir proposent donc une vision à plus long terme pour le crédit d’impôt. Cette proposition s’appuie sur deux axes majeurs :? définir un plafond forfaitaire de dépenses pour chaque famille de produit ?et inscrire l’évolution du taux de soutien dans le temps. Avec une dégressivité du taux basée annuellement ou quantitativement.