"En 2018, nous ne ferons aucune baisse supplémentaire", a déclaré M. Denormandie, interrogé sur BFMTV. "2017, ça diminue de cinq euros. 2018, il n'y aura pas de nouvelle baisse" générale.
Annoncée au début de l'été, la baisse de cinq euros par mois des APL, qui doit entrer en vigueur en octobre, a essuyé des critiques de différents bords politiques. L'exécutif renvoie la balle au précédent gouvernement, ce que contestent les responsables de l'époque, et préfère mettre l'accent sur une vaste réforme du logement.
Celle-ci ne concerne pas les APL dans leur ensemble mais prévoit en revanche de les abaisser nettement pour les seuls occupants de logements sociaux afin d'encourager les bailleurs sociaux à baisser leurs loyers.
"C'est un schéma où il n'y a pas de perdant", a promis M. Denormandie. "On dit aux bailleurs sociaux : Puisque nous vous finançons, nous allons améliorer vos conditions de financement, (mais) "cet argent, on vous demande de le répercuter en baisses de loyers".
"Les APL, ce n'est pas un problème", a-t-il insisté. "Le problème fondamental, ce sont les niveaux des loyers."Parallèlement, M. Denormandie a plutôt pris le parti des bailleurs HLM au sujet de chiffres publiés cette semaine par la Cour des comptes.
L'institution regrette en effet le montant élevé des réserves d'argent au sein du système : elle estime que les fonds propres dépassent les emprunts de quelque 30 milliards d'euros."Je pense que le chiffre est exagéré", a déclaré le secrétaire d'Etat.