"Si nous avons à la fois l'assèchement de notre fiscalité, 13 milliards de dépenses en moins sur les temps qui sont devant nous, et dans le même temps le blocage de nos capacités d'endettement, que reste-t-il de nos libertés?", a lancé M. Laignel sur France 2 à la veille du congrès des maires de France.
"Nous avons dit très clairement (...) au président de la République que s'il n'y avait pas d'équilibre, si c'était la République décentralisée qui était mise en cause alors qu'elle est garantie par la Constitution, nous n'aurions d'autre solution que de saisir le Conseil constitutionnel", a-t-il affirmé.
Interrogé sur l'éventualité d'un boycottage de la Conférence nationale des territoires, comme l'ont fait les présidents de région, M. Laignel a déclaré: "s'il n'y a pas d'avancée substantielle, il est clair que je ne vois pas comment nous pourrions participer à la conférence nationale des territoires".
Emmanuel Macron est attendu jeudi devant le 100e congrès des maires de France, Porte de Versailles, à Paris. Il devra répondre à l'inquiétude des élus pour restaurer un dialogue très dégradé depuis l'été avec les collectivités.
Alors que BFMTV affirme que le gouvernement pourrait renoncer à la baisse des APL pour les bénéficiaires de logements sociaux, M. Laignel a jugé que ce serait "un bon signe, mais c'est un signe indispensable".
"Lorsque nous avons été reçus il y a quelques semaines par le président de la République, François Baroin (président de l'Association des maires de France, NDLR) et moi, nous lui avons dit qu'il ne tiendrait pas", a poursuivi M. Laignel. On ne peut pas se balader la semaine dernière dans les banlieues et en même temps dire on va tuer le logement social", a-t-il lancé.